« Supprimer la Pac coûterait beaucoup plus cher que la maintenir en termes de prix au consommateur, d'importations, puisqu'on ne serait plus autosuffisant, et en termes d'aménagement des terriroires et du maintien de la vie dans les territoires », a déclaré Michel Barnier à l'Afp. « Aujourd'hui, la Pac a l'air de coûter cher, parce qu'il n'y a plus de politiques nationales agricoles, ni de budgets nationaux. Mais plutôt que la détruire en disant qu'elle coûte trop cher, il faudrait mutualiser d'autres budgets », a-t-il estimé, citant l'industrie et la défense.
Dans le cadre de la réforme, et alors que la France vient de défendre un budget Pac de 63 milliards d'euros pour les sept années qui viennent, Michel Barnier a jugé « qu'il y avait encore des efforts à faire pour la rendre plus équitable, plus soucieuse de l'environnement et surtout améliorer la traçabilité ». « On doit la vérité au consommateur, il faut aller au bout de la logique de traçabilité », a martelé le commissaire européen. « Les agriculteurs n'ont aucune raison d'en avoir peur : la Pac est un modèle d'agriculture traçable, mais pas aseptisée », a-t-il dit.