Actuellement, 38 % des terres mondiales sont d'ores et déjà utilisées pour l'agriculture et l'élevage et ce chiffre va augmenter avec la croissance de la population mondiale et l'augmentation de la ration calorique quotidienne consécutive à l'élévation du niveau de vie dans les pays en voie de développement.
« Réviser les politiques qui mènent à l'épuisement des ressources d'autres régions du monde »
L'Europe, via ses importations de produits agricoles mais aussi manufacturés, utilise 44 % de terres en plus que son propre domaine foncier. Cela signifie que l'Europe importe l'équivalent de plus de cinq fois la superficie de la France.
Selon Ariadna Rodrigo, chargée de campagne aux Amis de la Terre Europe, « le lien entre le produit, la ressource extraite et les terres nécessaires à l'obtention du produit, est souvent négligé ». Par exemple, l'empreinte terres d'une tasse de café est 4,3m³, d'un kg de porc de 6,7 m2, d'un ordinateur portable de 10m³ et celle d'une voiture de 150m³, selon l'Ong.
Le continent européen « importe » des terres principalement de Chine (33 millions d'hectares), du Brésil (19 millions) et d'Argentine (12 millions), mais aussi de pays comme la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Kazakhstan. « Réduire l'empreinte terres de l'Europe (...) exige de réviser les politiques qui mènent à l'épuisement des ressources d'autres régions du monde », affirme le rapport.