« Nous sommes parvenus à des positions très proches sur des thèmes de la plus haute importance », a déclaré le ministre espagnol de l'Agriculture, Miguel Arias Cañete, au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de travail avec son homologue français Stéphane Le Foll.
« Nous allons chercher, après cette réunion, à continuer à peaufiner nos positions pour que lundi (...) la France et l'Espagne (soient) dans une démarche commune pour aboutir à un accord dans le cadre de ce conseil de l'Agriculture des 18 et 19 mars », a renchéri Stéphane Le Foll.
La France et l'Espagne, les deux premières puissances agricoles de l'Union européenne, sont en particulier unies contre l'objectif de la Commission européenne d'une « convergence totale » des aides agricoles en 2019. Cela « pourrait être très nocif pour le développement » de l'agriculture des deux pays, a souligné Miguel Arias Cañete.
Le commissaire européen chargé de l'Agriculture, le roumain Dacian Ciolos, prône une « convergence interne » totale des aides directes, c'est-à-dire d'arriver à un système forfaitaire avec un niveau uniforme d'aide à l'hectare au sein de chaque pays de l'Union. Si cette mesure devrait réduire les disparités entre agriculteurs, elle pourrait se traduire par de lourdes pertes pour certains bénéficiaires actuels.
Satisfaction affichée sur le vote du Parlement européen
Les deux pays ont également des positions très proches sur les droits de plantation viticole et sur les aides au secteur sucrier, a souligné Stéphane Le Foll.
Les ministres européens de l'Agriculture se réuniront les 18 et 19 mars pour définir la position des Etats membres sur la réforme de la Pac.
Le Parlement européen a de son côté approuvé mercredi son propre projet de réforme, qui prévoit de conditionner 30 % des subventions directes au respect de normes environnementales et de plafonner les aides aux plus gros exploitants. Un vote « très positif » selon les deux ministres. « Cela représente un très bon premier pas vers un résultat final satisfaisant », a estimé Miguel Arias Cañete.
Le budget alloué à l'agriculture et à la Pac pour les sept prochaines années (2014-2020) a été réduit de 12 %, à 373,2 milliards d'euros, mais reste le principal poste de dépense de l'UE avec 40 % du budget global.
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