« Aux yeux du gouvernement allemand c'est un franc succès », a dit cette porte-parole lors d'un point de presse. En dépit de ressources limitées, le niveau des subventions ne va pas baisser de manière significative, s'est-elle félicité, ce qui « donne aux agriculteurs la sécurité nécessaire ».
Les ministres européens de l'Agriculture ont dégagé mardi soir un accord pour réformer la Pac, l'un des plus gros postes budgétaires de l'UE et l'objet de négociations intenses entre les 27 pays membres. Le compromis trouvé, qui doit encore faire l'objet de négociations pour son passage devant le Parlement européen, a rassemblé 25 des 27 pays européens, mais revoit en baisse les ambitions initiales pour rendre la Pac plus écologique et plus équitable.
Le budget alloué à la Pac pour les sept prochaines années (2014-2020) a été réduit de 12 %, à 373,2 milliards d'euros. Mais les ministres de l'Agriculture n'ont pas suivi les recommandations de la Commission qui souhaitait à terme rééquilibrer les aides, très inégalement réparties à l'heure actuelle, via un paiement uniforme à l'hectare. La puissante fédération allemande des agriculteurs Dbv, dont la ministre de l'Agriculture Ilse Aigner est proche, était très opposée à cette idée. L'Allemagne compte un grand nombre de grosses exploitations, surtout à l'Est du pays en héritage des collectivités de l'ex-Rda. Or le système de répartition actuelle des subventions favorise les grosses fermes.
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