![]() La mise à disposition pour les jeunes maïs de phosphore et de potassium assimilables dans la zone de germination favorise un développement soutenu dans les premiers stades. Des essais ont mis en évidence l’intérêt de localiser le phosphore lorsque les conditions de semis sont difficiles, ce qui est le cas sur sol froid ou en présence de parasitisme tellurique, en sols infestés de nématodes. Dans ces situations, le gain de vigueur au départ permet au maïs de mieux supporter ces facteurs limitants initiaux. (© Terre-net Média) |
« L’intérêt de la fertilisation localisée dépend de la mobilité des ions concernés mais aussi de la densité racinaire des cultures et des besoins de la plante à un moment donné », explique Baptiste Soenen, ingénieur services du pôle agronomie d’Arvalis-Institut du végétal. Durant la phase juvénile du maïs par exemple, caractérisé par un développement racinaire limité et une croissance relativement lente, les éléments nutritifs doivent être particulièrement disponibles. « Il s’agit donc de mettre l’élément fertilisant au plus près des racines qui prospectent un volume de terre réduit aux premiers stades de la croissance de la culture. Une localisation à proximité des racines de la plantule facilite leur absorption et optimise leur utilisation. »
Peu d'intérêt à localiser l'azote
La localisation de l’azote, mobile et peu important au démarrage de la culture, n’a pas vraiment de raison d’être, contrairement à celle de P et de K, peu mobiles et nécessaires à ce stade jeune, le plus sensible aux carences. « Ces deux facteurs combinés montrent l’intérêt de la localisation du phosphore et du potassium, peu mobiles dans le sol, sur un maïs au stade juvénile, culture implantée, de plus, avec un écartement important. » La localisation de l’azote pourrait, par contre, permettre de limiter les pertes par volatilisation ammoniacale. « Mais, pour cela, l’enfouissement est plus adapté. »
Ainsi, au semis de maïs, du phosphore et du potassium apportés en quantité suffisante favorisent la vigueur au départ et accélèrent le développement. Bénéfices collatéraux : une période d’exposition réduite aux parasites souterrains, une concurrence accrue vis-à-vis des adventices et une meilleure résistance aux aléas climatiques. « Le bénéfice rendement n’est pas systématique mais atteint 2,5 q/ha en moyenne. Un gain moyen d’un point d’humidité est, lui, observé à chaque fois, permettant une récolte plus précoce. »
Selon le matériel disponible actuellement, il existe cinq procédés pour positionner l’engrais auprès de la graine :
|
![]() |