Chaque unité d’azote doit être efficace

Chaque unité d’azote doit être efficace
Fertilisation du blé.
Viser une meilleure valorisation de chaque unité apportée en vue d'une réduction des doses. (© Terre-net Média)
Pour élaborer sa stratégie de fertilisation, François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l'Oise, incite à travailler sur une meilleure concordance entre rendements objectifs et ceux réalisés. En effet, cette réflexion conduit à rechercher l’efficience maximale pour chaque unité apportée. « L’enjeu est de maintenir les rendements et teneurs en protéines nécessaires à la pérennisation de nos débouchés. »

Démonstration : les 83 q/ha à 12 % de protéines obtenus en moyenne en blé sur le département signifient 175 unités d’azote par hectare sortis de la parcelle avec la récolte. Le calcul se fait en multipliant le rendement en q/ha par la teneur en protéines divisée par 5,7, parce qu'il y a 1 kg d’azote dans 5,7 kg de protéines. Ceci étant, dans un sol à 30 unités de reliquat, fournissant 60 unités (effet précédent + minéralisation) et dans lequel il resterait 30 unités après récolte, la dose bilan pour 83 q/ha objectivés serait de l’ordre de 190 unités. « Dans ce cas théorique, mais qui donne la mesure de l’enjeu, pour espérer sortir 83 q/ha à 12 % de protéines avec une dose bilan, il faut donc atteindre 92 % d’efficience. Le problème est qu’en pratique, il est rare d'atteindre ce niveau, du fait d'azote apporté trop tôt ou en trop grandes quantités, ou d’un blé trop dense à épis 1 cm. »

Augmenter l’efficience

Progresser sur les pratiques de fertilisation :

  • Les apports les plus précoces sont les moins efficients (généralement inférieur à 50 %) quand les plus tardifs, à partir de la dernière feuille, sont les mieux valorisés (à 90 %). Les trois apports ont, de ce fait, fini par s’imposer et ceux de janvier ont été abandonnés.
  • Limiter la volatilisation - Pour les engrais liquides, éviter les conditions chaudes, sèches et/ou venteuses sur sols peu couverts. Privilégier les trifilets plutôt que les 5 ou 7 trous, ou pire les buses à fente). Passer en solide, avec un surcoût et un épandage moins précis.
  • Introduire des légumineuses dans la rotation. En précédent, elles comptent dans le bilan, ce qui ne résout pas le problème, mais une présence régulière dans la rotation apporte des arrières effets positifs. 
  • Développer un système intégré qui favorise le bon fonctionnement biologique des sols et limite les pertes par lessivage et dénitrification. Une étude, réalisée en 2009 sur onze couples de parcelles en Picardie, nous a permis d’estimer que les sols en PI pouvaient libérer jusqu’à 20 unités de plus au printemps par rapport aux parcelles conventionnelles voisines.

Ces leviers ne sont pas les seuls ni totalement garantis, mais ils limiteront au moins en partie l’impact des réductions de doses d’azote.

Retrouvez l'intégralité de la note En arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.

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