Reprise des parcelles abîmées au printemps 2013

Reprise des parcelles abîmées au printemps 2013
Labour
Pour refaire un état de surface et restructurer en un seul passage : la charrue sera sans doute l’outil le plus polyvalent. (© Terre-net Média)
Difficultés à rentrer dans les parcelles, orniérage, plantage, le tableau des récoltes de maïs ensilage et maïs grain a laissé des stigmates encore visibles. Selon les secteurs, les machines équipées de chenilles et autres caissons n’ont pas amélioré les conditions de ces récoltes. De nombreux terrains avec des ornières très profondes qui empêchent l’évacuation des précipitations limitent le ressuyage et donc, le retour dans les parcelles.

Analyser la situation de départ et y remédier étape par étape

Dès l’instant qu’une ornière est visible, l’impact sur le sol sera certain. Selon que la parcelle a été préparée récemment (labour par exemple) ou bien en prairie de longue durée, la porosité et la densité n’étant pas les mêmes, il y a un risque de compactage en profondeur à partir d’ornière de 8 cm environ sur labour contre 3 cm seulement pour la prairie. On imagine aisément les effets de profondeurs de plus de 30 cm comme on peut parfois le constater aujourd’hui.

L’état de surface

  • Présence d’eau sur la parcelle et dans les ornières : le premier objectif sera de permettre à l’eau de traverser les couches de terre tassées pour favoriser le ressuyage = un décompactage sans but de préparer le sol peut aider à drainer les flaques d’eau.
  • Parcelle toute ou en partie dénivelée : le gros du travail va consister à niveler au moins en surface pour favoriser le passage des outils de semis. Certaines techniques, et en particulier le semis direct nécessitant une surface plane, ne pourront être correctement mises en œuvre dans ces situations.

La structure en profondeur

Une surface défoncée ou fortement ondulée induit inévitablement des lésions en profondeur. En temps normal, le travail profond de type décompactage se raisonne avec l’observation de la profondeur des zones les plus tassées. Dans le contexte actuel, il devra y avoir systématiquement un travail profond, mais qui ne sera pas capable de restructurer à 100 % les zones compactées.

Rappel des exigences des cultures vis-à-vis de la couche arable

  Niveau d'exigence Profondeur de compaction la plus pénalisante
Orge de printemps +++ 10-15 cm
Pois de printemps, féverole +++ 10-15 cm
Maïs ++++  25 cm

 

Décompacter : oui mais…

La réalisation d’un décompactage efficace demande de respecter certaines consignes :

  • Intervenir sur un sol parfaitement ressuyé pour permettre un éclatement des zones tassées. On passera de l’état massif (aucune motte n’est facilement discernable) à un état fissuré.
  • Descendre suffisamment profond dans les limites permises par l’outil utilisé pour atteindre les exigences de la culture à venir.

Afin de corriger les séquelles à long terme causées par ces mauvaises conditions de récolte, il faudra s’y reprendre en plusieurs fois pour récupérer une structure optimale. En dehors des outils, l’équilibre structural d’un sol est facteur de restructuration par le biais de sa teneur en argile, des galeries de vers de terre et des anciennes racines. Ces actions agissent très lentement.

Quels outils pour quel résultat attendu ?

L’outil miracle n’existe pas, une combinaison de solutions devra être mise en œuvre pour corriger l’ensemble des problèmes rencontrés. Pour refaire un état de surface et restructurer en un seul passage : la charrue sera sans doute l’outil le plus polyvalent. Selon les cas, il sera judicieux de labourer en travers des parcelles pour reboucher au maximum les ornières. Pour ceux qui ne souhaitent pas labourer : les outils à dents avec de grands écartements ont la capacité à reniveler en étalant les buttes et en remettant la terre dans les creux. Les chisels et autres cultivateurs lourds pourront réaliser ce travail dans une moindre mesure également.

Les décompacteurs dans leur ensemble permettront de reprendre la structure en profondeur dans un second temps. Il sera utile dans certaines parcelles où des machines de récoltes, tracteurs… se sont enlisés, de réaliser du terrassement pour refaire un nivellement de qualité.

Les conséquences sur les cultures à venir

Il est certain que les productions suivantes seront affectées d’une manière ou d’une autre par ces défauts de structure malgré les moyens mis en œuvre pour les résorber. Le travail devra se faire sur plusieurs années. On devra veiller à adapter la conduite de la culture au potentiel diminué, et diagnostiquer tout accident d’origine agronomique pour y remédier par la suite.

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