Les apiculteurs demandent à Le Foll de les interdire

Des requêtes dans ce sens ont été déposées dans plusieurs préfectures de région (Ile-de-France, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Auvergne, Bretagne, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes). La Commission européenne a proposé cette année d'interdire pour quatre grandes cultures (le maïs, le colza, le tournesol et le coton) trois molécules, appelées néonicotinoïdes, utilisées dans des produits phytosanitaires accusés de contribuer à la forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années. Un récent vote à Bruxelles n'a pas permis de dégager une majorité qualifiée dans ce sens, mais une nouvelle consultation devrait avoir lieu.

« La situation est catastrophique », a estimé mercredi Henri Clément, porte-parole de l'Unaf, en rappelant que le taux de mortalité des abeilles était passé de 5 % dans les années 90 à 30 % aujourd'hui et que la production nationale de miel avait été divisée par deux pour tomber à 16.000 tonnes. « Nous demandons à M. Le Foll d'interdire ces pesticides en France et de continuer à tenter de convaincre d'autres pays européens de la nécessité de cette mesure », a ajouté Henri Clément, lors d'une rencontre avec des parlementaires réunis pour le lancement d'un « comité de soutien pour les alternatives aux pesticides ».

Le ministre est pour une interdiction au niveau européen

Ce comité, qui rassemble notamment le député Eelv Denis Baupin et les sénatrices Chantal Jouanno (Udi), Brigitte Alain (Eelv), Laurence Rossignol (PS) et Sophie Primas (Ump) a pour but d'œuvrer « pour passer de la prise de conscience aux actes », alors que le plan Ecophyto lancé en 2008 n'a pas permis de réduire l'utilisation des produits phytosanitaires.

Devant la préfecture à Toulouse, Christian Pech, apiculteur en Haute-Garonne, a estimé que cela ne servait « à rien de financer le développement de l'apiculture si en même temps, on continue à utiliser des insecticides systémiques qui anéantissent les colonies ». Stéphane Le Foll a présenté en février un plan national "Abeilles" visant notamment à soutenir l'installation de nouveaux apiculteurs.

Le ministre plaide plutôt pour une interdiction des néonicotinoïdes au niveau européen, afin de ne pas pénaliser les agriculteurs français. Mardi, la Confédération paysanne a rendu public un courrier adressé à la ministre de l'Environnement, Delphine Batho, dans laquelle elle écrit qu'il « est temps de passer du discours aux actes ». Le syndicat agricole estime que « la France doit prendre la décision sur son territoire d'interdire tous les néonicotinoïdes sur toutes les cultures ».

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