80 % des nappes phréatiques ont fait le plein

En surface, nos sols ne sont généralement plus saturés, mais présentent encore un excédent en eaux superficielles grâce aux pluies régulières de ces dernières semaines. (© Terre-net Média)

Il est tombé, en moyenne sur la France, 511 mm de précipitations entre octobre 2012 et mars 2013. La normale est de 418 mm, soit un excédent de 22 %. Nous n'avions pas connu de quantités de pluie aussi importantes sur ces six derniers mois depuis la saison 2000-2001 (617 mm), et depuis 1946, la période de rechargement 2012-2013est la sixième plus arrosée (derrière 2000-01, 1976-77, 1987-88, 1979-80 et 1982- 83). C'est donc LA bonne nouvelle : il a fallu supporter des conditions météo souvent exécrables ces derniers mois, mais voyons le bon côté des choses, elles ont été largement profitables à nos nappes phréatiques.

Plus de 80 % de nos précieuses nappes souterraines ont fait le plein ces derniers mois. Environ 15 % présentent encore un déficit : la nappe calcaire de Beauce n'a pas encore réussi à combler son manque d'eau, présentant même des déficits localement importants ; le Val de Loire, le sud du Bassin Parisien, la nappe nîmoise ainsi que la nappe corse restent également déficitaires.

Peu de risque d'une sécheresse de profondeur cette année

La sécheresse, récurrente ces 10 dernières années, recule donc franchement. La période de pluies efficaces s'achève puisque l'évapotranspiration potentielle (transpiration des plantes) dépasse les quantités de précipitations moyennes d'avril à septembre. L'éveil tardif de la végétation, en raison du froid, a permis de prolonger quelque peu cette période de rechargement cette année. Il faudra tout de même surveiller ces prochains mois l'état de nos nappes dans les régions citées où des déficits persistent, tout en évitant de pomper de manière inconsidérée ou en pleine chaleur d'ici l'automne prochain.

En surface, nos sols ne sont généralement plus saturés, mais présentent encore un excédent en eaux superficielles grâce aux pluies régulières de ces dernières semaines. Les précipitations parfois abondantes prévues de cette semaine vont maintenir un niveau élevé, voire amener à nouveau les sols de surface à saturation d'ici vendredi.

Une sécheresse de surface peut à nouveau se déclencher avec un temps sec et chaud durable (deux à trois semaines au moins), alors que nous sommes plutôt à l'abri d'une sécheresse de profondeur cette année (sauf en cas d'un énorme manque de pluie entre avril et septembre). Restons donc prudents dans notre gestion de l'or bleu, malgré ces bonnes nouvelles concernant les nappes phréatiques.

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