 L’hybride permet de lisser l’hétérogénéité d’une parcelle et donc d'optimiser le rendement. (© Terre-net Média) |
Terre-net Média : pourquoi l’orge ?
Nous travaillons globalement sur l’hybridation des céréales. Les orges fourragères d’hiver couvrent 20 millions d’hectares dans l’Union européenne. Il s’agit de la première céréale cultivée pour l’alimentation animale en termes de surface et de la troisième en volume. Elle représente un vaste marché potentiel.
A quelles attentes pensez-vous répondre avec l’orge hybride ?
Les céréaliers cultivent de l’orge, non pas par recherche de profit, mais plutôt pour étaler les travaux de récolte et faciliter la mise en place du colza. Pour les éleveurs, l’objectif est plutôt de nourrir ses animaux et de produire de la paille. L’espèce en elle-même répond à ces attentes. Cependant, s’agissant du choix de la variété, l’enjeu reste celui du rendement et de sa régularité. Selon nos essais conduits à travers toute l’Europe, l’orge hybride affiche de meilleures performances qu’une orge conventionnelle, avec deux fois sur trois au moins 5 q/ha d’écart. Et en situations difficiles, l’écart grandit. Le potentiel optimal sera atteint avec une conduite adaptée : densité de semis, conduite de la fertilisation, positionnement fongicide, régulation.
Comment voyez-vous le développement de votre gamme Hyvido ?
Pour les semis 2013, nous ciblons les surfaces d’orge fourragère 6 rangs, soit 300.000 ha, répartis sur la France, l’Europe centrale et du nord. Ensuite, nous déploierons nos efforts vers la péninsule ibérique, l’Italie et le sud-est du continent.
 Jonathan Brown, directeur marketing céréales de Syngenta. (© Terre-net Média) |
Les variétés Hyvido peuvent remplacer les orges de printemps couramment semées à l’automne dans cette zone. Enfin, quelques adaptations de notre génétique seront nécessaires pour aller conquérir les marchés de l’Est.
Par ailleurs, nous visons également les surfaces du deuxième blé en blé sur blé, soit 2,2 millions d’hectares pour la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Pologne. Celui-ci paraît toujours plus profitable qu’une orge ou un colza. L’orge hybride offre de nouvelles perspectives au sein d’une rotation blé - orge hybride - colza. Par rapport à un blé, l’orge hybride procure un meilleur rendement et permet de libérer plus vite les terres.
