 Le risque lié aux charançons de la tige en colza s'éloigne. (© Terre-net Média) |
Les captures de charançons de la tige se généralisent depuis le début de semaine. Les vols vont se terminer et marquer la fin l’infestation pour cette année. Ewen Géry, conseiller grandes cultures de la Chambre d'agriculture de l'Oise, revient sur les traitements effectués en début de semaine qui « ont dû s’articuler avec les chantiers de désherbage des céréales au risque d’être trop précoces ».
Méligèthes toujours à surveiller
L’infestation en meligèthes n’en est par contre qu’à son début. Pour les colzas en fin de stade D2 ou stade E, les seuils de nuisibilté sont très élevés à plus de 6 méligèthes par plants. « Au vu de la progression rapide des cultures, beaucoup de parcelles peuvent espérer une impasse de traitement ». Les situations les plus préoccupantes concernent là encore les zones en situation sensible. « Un à deux insectes par plante est suffisant en sol léger pour imposer une intervention. »
L’emploi d’une pyréthrynoïde renforcée (produit type Daskor 440 ou Geotion XL), assurant le traitement contre les charançons et les méligèthes à la fois, peut être intéressant en cas d’infestation précoce. « Dans le cas contraire, les méligèthes ne représentent pas pour l’heure de danger pour la culture. La surveillance et le comptage des insectes en végétation doivent rester la base de décision du traitement. » En cas de traitements séparés, au vu des risques de résistances, évitez l’emploi d’une pyréthrinoide simple, à la sélectivité insuffisante et l’efficacité incertaine. « Les nouvelles familles chimiques homologuées contre les méligèthes (Indoxacarbe et pymétrozine pour les produits type Steward ou Plenum 50 WG) offrent une efficacité et une sélectivité vis à vis de la faune auxiliaire supérieure au Tau-fluvalinate (produit type Mavrik Flo). »
Retrouvez l'intégralité du bulletin En arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.
