Après quelques jours de répit en début de semaine qui ont permis aux agriculteurs de rattraper une partie de ce retard, il est toujours prévu « quelques précipitations d'ici vendredi », ont remarqué les analystes de la maison de courtage Allendale. Mais « le week-end prochain et toute la semaine prochaine seront chauds avec un niveau normal, voire inférieur à la moyenne, de pluies », ont-ils ajouté. « On n'est pas encore au point où on dit que c'est fichu pour cette année, on a encore deux, voire trois semaines de semis devant nous », selon Frank Cholly, de RJO Futures.
De plus, « sur le long terme, ces précipitations peuvent s'avérer bénéfiques en remplissant les nappes phréatiques » alors que les Etats-Unis ont souffert pendant plusieurs mois d'une très forte sécheresse, a-t-il remarqué.
En réaction à ce regain d'optimisme sur le marché du maïs, les cours du soja ont grimpé. « Les retards dans l'ensemencement du maïs avaient conduit certains à spéculer sur le fait que les agriculteurs pourraient décider de semer du soja à la place » et ainsi conduire à une plus importante production de l'oléagineux, ont noté les analystes de Commerzbank. Mais « il faudrait que les prix du soja soient encore un peu plus élevés pour que les agriculteurs prennent cette décision », a remarqué Frank Cholly. Les prix de l'oléagineux restent aussi soutenus par le faible niveau des réserves aux Etats-Unis, la récolte de l'an dernier ayant été particulièrement affectée par la sécheresse.
Le marché du blé s'est quant à lui légèrement replié, « principalement emporté par le recul du maïs », selon Frank Cholly.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus échangé sur le marché, a terminé à 6,3300 dollars contre 6,4000 dollars à la clôture mardi. Le boisseau de blé à même échéance a fini à 7,0600 contre 7,0900 dollars la veille. Le contrat sur le boisseau de soja, également pour livraison en juillet, s'est établi à 13,9075 dollars contre 13,8225 dollars mardi.