![]() Le ministère de l’Agriculture parle d'un gel de ces 6 millions d’euros sur une enveloppe totale collectée pour le Casdar de 116 millions d’euros. (© Terre-net Média) |
Ces principales organisations agricoles dénoncent « la rupture d’égalité devant l’impôt que subissent ainsi les agriculteurs », et exigent que cette taxe revienne entièrement au financement du développement agricole, en d’autres termes au « profit d’actions de recherche, d’innovation et de développement, dont l’agriculture a plus que jamais besoin pour produire plus et mieux ».
Le ministère de l’Agriculture parle non pas de « hold up » mais de gel de ces 6 millions d’euros sur une enveloppe totale collectée pour le Casdar de 116 millions d’euros. Ces 6 millions permettraient au gouvernement de disposer d’un fonds mobilisable en cas d’urgence. Cependant, cette somme pourrait revenir aux agriculteurs en l’absence d’autres dépenses d’ici la fin de l’année 2013…maigre consolation.
Une chose paraît certaine, l’Agriculture ne devrait pas servir de variable d’ajustement au gouvernement en période de crise et d’hypervolatilité des prix. Rogner sur le développement agricole de la « Ferme France », c’est finalement mettre à mal la compétitivité d’un secteur pourtant spécifique et stratégique. Les Etats-Unis, le Brésil ont en conscience et misent sur leur puissance agricole, pouvons-nous également espérer un réveil européen ? Va-t-on poursuivre la grande braderie sur un secteur qui est pourtant l’un des premiers contributeurs à la balance commerciale de la France ?
L’avenir de l’Agriculture française et européenne est en jeu face à des marchés de plus en plus incertains. Tous les pays de l’Union européenne ont besoin de mécanismes de régulation pour stabiliser leurs revenus à des niveaux rémunérateurs et d’outils de gestion de marchés agricoles efficaces. Il s’agit là d’un impératif dont Momagri a mesuré toute l’ampleur dans sa proposition pour une nouvelle Politique agricole commune.