Pour les entreprises de travaux agricoles, la période de décembre à février n’est traditionnellement pas propice à l’activité. Cette année, la longueur de l’hiver ainsi que les nombreuses intempéries ont allongé la morte saison jusqu’à fin mars voire début avril. En l’absence de travail, elles ont dû tirer sur leur trésorerie pour faire face à leurs échéances.
Face à cette situation, Gérard Napias, président de la Fédération Nationale des Entrepreneurs Des Territoires* (Fnedt) s’interroge : « les entrepreneurs de travaux sont tributaires d’une météo favorable pour reprendre leurs prestations de services mais ils doivent travailler plus pour rattraper le retard accumulé pendant ces longues semaines d’hiver. Pourquoi la réglementation leur refuse ces dérogations qui leur permettraient de travailler enfin quand ils le peuvent ? L’encadrement de la durée du travail est une obligation, la dérogation une possibilité acceptée dans certaines régions et refusée dans d’autres. Pourquoi ? ». Avant d’ajouter : « De la même manière, la protection de l’environnement est à concilier avec les cycles naturels. Des dérogations doivent être ouvertes aux réglementations environnementales dès lors que ces dernières ne prennent pas en compte les circonstances climatiques exceptionnelles notamment pour les périodes de travaux d’épandage. »
Dans son communiqué du 15 mai 2013, la Fnedt revient également sur le coût du travail : « les entreprises de travaux agricoles accusent le changement de cap du coût du travail, l’alourdissement des prélèvements fiscaux et sociaux qui impactent lourdement la profession ces derniers mois ». La fédération a également constaté que peu d’entreprises s’engageaient dans un dossier de demande d’avance de trésorerie jugé complexe.
Lors de son 81ème Congrès national les 23, 24 et 25 mai prochains à Chalons-en-Champagne, la Fnedt pourra faire part de ses préoccupations au ministre de l’Agriculture, présent pour cette occasion.
