« Nous appelons (le président) Enrique Peña Nieto à s'opposer immédiatement à la plantation de maïs transgénique, à protéger le maïs traditionnel », base de l'alimentation locale, a déclaré sur place la coordinatrice de la campagne agriculture et OGM de l'organisation, Aleira Lara.
Quatre militants ont escaladé jeudi matin la Stèle de la lumière, haute d'une centaine de mètres, et déployé les lettres N-O-O-G-M. Les tentatives de la police d'empêcher l'action sont restées vaines. Aleira Lara a regretté que le gouvernement de Enrique Peña Nieto n'ait donné « aucune réponse » à la pétition regroupant 30.000 signatures et présentée par Greenpeace en décembre sur ce sujet. Le 25 mars, Greenpeace et des ONG mexicaines ont présenté un recours devant la Commission nationale des droits de l'Homme pour que le président n'accède pas aux demandes des entreprises multinationales Monsanto, Pioneer et Dow Agrosciences de pouvoir cultiver du maïs OGM dans les Etats de Tamaulipas (nord-est) et du Sinaloa (nord-ouest). « Nous sommes un laboratoire expérimental », a déploré Aleira Lara, selon laquelle le maïs transgénique représente une menace pour l'homme en cas de consommation sur une longue période », mais aussi pour le milieu naturel et la grande variété de semences de maïs locales.
La culture du maïs transgénique fait polémique au Mexique, où cette plante sert de base à l'alimentation. Le Mexique est l'un des principaux producteurs mondiaux de maïs blanc (environ 20 millions de tonnes), mais importe plus de sept millions de tonnes par an de maïs jaune, destiné à l'élevage et à l'industrie. Le gouvernement mexicain avait déjà autorisé en 2011 la culture de maïs jaune transgénique de Monsanto dans de petites zones pilotes, en dépit des critiques des mouvements de défense de l'environnement.