L’association Bleu-Blanc-Cœur a signé, fin avril, avec le ministère de l’Agriculture le premier accord collectif qui marque son « engagement, dans les filières de productions, pour le développement d'une agriculture respectueuse des grands équilibres de la nature et pour une alimentation de qualité, accessible à tous ». Cet accord, le premier du genre en France, est signé dans le cadre du Programme national pour l'alimentation (Pna).
Il prévoit une obligation de résultats afin que les consommateurs puissent se fier au logo Bleu-Blanc-Cœur. L'association s’est engagée à travailler avec un plus grand nombre d’agriculteurs (aujourd’hui 5.000) pour obtenir les résultats suivants :
1 – sur le plan nutritionnel : favoriser les apports d’acides gras Oméga 3 dans l'alimentation et permettre à 1 million de français de plus, de couvrir leurs besoins quotidiens (2,2 g/jour selon l'Anses) ; réduire de 2.240 tonnes l’apport des graisses saturées, ce qui reviendra à éviter une consommation équivalant à 6,5 millions de litres d’huile de palme.
2 – sur le plan environnemental : réduire, selon une méthodologie développée en interne, les émissions de CO2 de 231.000 t équivalents par les ruminants, soit l’impact de plus de 2 milliards de km parcourus en voiture. Réintégrer des milliers d’hectares de cultures oléoprotéagineuses en France : 22.100 ha de lin, 12.000 ha d’herbe et de luzerne, 18.000 ha de protéagineux… Cet engagement vise la fin des importations de 64.700 t de soja des pays du Mercosur vers la France et la réduction de la production de 160.000 t de maïs en France.
En pratique, Bleu-Blanc-Cœur s’est engagée avec le soutien de l’État, à convertir de nouveaux agriculteurs à son cahier des charges, afin de représenter pour 2016 en France : 10 % de la production de porcs, 4 % de la production d’œufs, de lait et de viande bovine, 16 % de la production de lapins, 2 % de la production de poulets et de dindes, et 11 % de la production de canards.
Concernant l’accessibilité des produits issus de l’agriculture Bleu-Blanc-Cœur, l’association a elle-même souhaité s’engager à garantir un surcoût de 5 % maximum pour toutes ses filières.