Qu’il pleuve ou pas, les règles d’irrigation restent les mêmes

Qu’il pleuve ou pas, les règles d’irrigation restent les mêmes
Moins de 6 % de la Sau est irriguée en France.
Moins de 6 % de la Sau est irriguée en France. (© Terre-net Média)
Les inondations ne protègent pas des périodes de sécheresse. Rien n’exclut que les agriculteurs soient autant dépourvus face à un manque d’eau dans les prochaines semaines qu’ils ne l’ont été pour limiter les débordements des rivières ce printemps. Car même si les nappes phréatiques sont pleines, personne ne peut prédire quel sera le climat des prochaines semaines, avec des températures qui assécheront les couches superficielles du sol. Ce qui conduira immanquablement au recours à l’irrigation.

Dans ces conditions, les "Irrigants de France", section spécialisée de l’Agpm, ne s’attendent pas à ce que le rapport sur la gestion quantitative de l’eau, remis mercredi 5 juin à Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, modifie la donne dans l'immédiat ! Car ce qui fait défaut cette année, ce sont avant tout des infrastructures "tampons" disponibles pour adapter les capacités de captage et de stockage d’eau excédentaire. Alors que de nombreux villages et champs étaient inondés la semaine dernière, les habitants n’avaient qu’un espoir fin mai, voir partir l’eau à la mer.

En fait, « s’appliqueront cette année, comme les saisons précédentes, les règles d’irrigation avec tous leurs défauts », regrette Daniel Martin, président d’Irrigants de France et agriculteur dans l’Ain. A savoir que les volumes prélevables chaque année sont d’ores et déjà ceux définis par le Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau élaboré par le comité de pilotage de chaque département et par ses membres, à savoir des représentants de la société avec, parmi eux, une minorité d’agriculteurs. Or, ces schémas ne s’ajustent pas à la quantité d’eau disponible dans les nappes et les rivières les années excédentaires, comme c’est le cas aujourd’hui. Et parfois, ils ne permettent pas d’emblée de couvrir les besoins en irrigation les années normales, déplore Daniel Martin.

Et si les conditions climatiques l’imposent, les agriculteurs irrigants ne seront même pas à l’abri d’arrêtés préfectoraux restrictifs !

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