Les scientifiques se sont intéressés au développement du champignon microscopique, Mycosphaerella graminicola, responsable de la septoriose chez le blé. Pour la première fois, ils ont mis en évidence que le développement de ce champignon et la dynamique de la maladie sont influencés par la température des feuilles infectées par le champignon.
« En pratique, la phase de latence, au cours de laquelle les feuilles n’expriment aucun symptôme, est d’autant plus courte que la température des feuilles est comprise entre 18,1°C et 18,9 °C – alors que la température de l’air varie de 15°C à 25°C. Les lésions, caractérisées par des nécroses recouvertes plus ou moins rapidement par de petites ponctuations noires attestant de la production de spores par le champignon, atteignent jusqu’à 80 % de la surface des feuilles infectées lorsque leur température est comprise entre 16,6°C et 18,7°C. »
Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte la température des feuilles dans les modèles de prévision utilisés pour mieux raisonner les traitements fongicides. Ils permettront à terme de proposer aux agriculteurs des outils d’aide à la décision plus performants.