Cotisations en hausse de 0,10 €/t

Les cultures de protéagineux de printemps sont pour le moment prometteuses. (© Terre-net Média)

Le montant des cotisations à la charge des producteurs, destinées à financer la recherche et le développement, en pois, féverole et lupin, longtemps inchangé, a augmenté de 0,10 €/t à partir de la récolte 2013, à 1,46 €/t. La cotisation Unip à la charge de l’organisme stockeur ou du premier acheteur, destinée à financer les autres actions interprofessionnelles, reste fixée à 0,30 €/t.

*Cotisation Volontaire Obligatoire **taux de 19,60 % à appliquer

France : état des cultures de protéagineux

Au 21 juin, l’Unip témoigne de pois d’hiver, pour les plus avancés, dans le Sud-Ouest, qui commencent à virer au jaune alors que ceux des autres régions (Bourgogne, Champagne-Ardenne, Centre) s’échelonnent de pleine floraison à fin floraison dépassée. « Globalement, les stades des protéagineux de printemps accusent, à l’image des autres espèces, un retard d’au moins 10-15 jours. » En amont des conditions climatiques fraîches du mois du mai, les écarts de stade liés aux dates de semis persistent et sont très échelonnés entre régions et au sein de celles-ci. « Ainsi, les pois semés fin février-début mars dans le Berry, en Poitou-Charentes et dans le Sud-Ouest sont pratiquement à fin floraison. Plus au nord et à l’est, la majorité des pois et des féveroles de printemps semés fin mars-début avril sont arrivés à début floraison, tandis que des pois semés après le 10 avril ou sur des secteurs froids dans ces mêmes régions sont seulement à 10-12 feuilles. »

« Les cultures de protéagineux sont plutôt prometteuses dans l’ensemble, en pois, féveroles et lupins, d’hiver et de printemps. Cependant, les conditions météo des prochaines semaines, en particulier les pluies orageuses pour les pois les plus avancés, seront déterminantes. »

Pois : bilan provisoire de la campagne commerciale 2012/13

L’offre en pois sur le marché français a diminué d’un peu plus de 100.000 t cette campagne par rapport à 2011/12. L’Unip note, par ailleurs, un retour à un schéma un peu plus habituel en matière de débouchés. « 2011/12 s’est caractérisée par une prédominance rarement observée des débouchés exports sur les utilisations intérieures, surtout vers les pays tiers avec 204.000 t expédiées vers l’Inde pour la consommation humaine. L’origine française s’est avérée plus compétitive que le pois canadien sur le marché indien. » En 2012/13, à l’inverse, une seule expédition française est partie vers l’Inde (23.300 t fin mai 2013) dans un contexte différent : des prix trop élevés par rapport au pois canadien et une forte augmentation des importations indiennes de pois chiche australien. L’export vers la Norvège pour la pisciculture est également loin du niveau de 2010/11 (87.050 t) en raison notamment de la concurrence russe.

En conséquence, « les débouchés en alimentation animale ont été dominants en 2012/13, avec une légère progression des exportations vers l’UE et de la consommation intérieure, mais avec des quantités qui restent insuffisantes pour un bon fonctionnement de la filière ». Les volumes destinés aux débouchés français en ingrédients agro-alimentaires (pois jaune) et en casserie et oisellerie (pois vert) dépasseraient les 100.000 t. La faiblesse de l’offre en pois vert n’a pas permis aux exportateurs français de profiter de la flambée des prix des pois verts sur le marché mondial en 2012/13.

*industrielle et à la ferme (estimations)
Sources : Unip avec Douanes (imports/exports 2011/12), FranceAgriMer (surf. Pac 2011 et 2012, imports/exports 2012/13 et stocks)