
Dans le Nord-Pas-de-Calais, malgré les hauts niveaux de prix du foncier, les loyers historiquement élevés permettent un rendement locatif compris entre 3,5 % et 4,5 %.
A l’inverse, dans l’ouest de l’Ile-de-France, la Marne, l’Aube, les Ardennes et dans le Haut-Rhin, le prix élevé des terres maintient le rendement locatif sous la barre des 2,5 %. Dans les départements du sud de la France, une tradition de faire-valoir direct a pour conséquence un marché des biens loués réduit qui ne permet pas de publier de références.
Un placement plus avantageux
Une fois les prélèvements sociaux et fiscaux déduits (environ 50 %), le placement foncier reste plus avantageux que les taux réglementés des Livrets A et B. Et ce sans prendre en compte les plus-values inhérentes au prix de la terre libre à l’achat. Or, malgré un recul en euro constant de 0,6 % en 2012, il a progressé de 35 % depuis 1993. Le marché foncier n’a pas été victime de la crise financière et de la baisse de la valeur des actifs mobiliers.
En fait, les taux de rendement bruts et nets des terres louées sont parmi les plus importants dans les zones de transition d’élevage vers les grandes cultures où les prix des terres libres à l’achat sont influencés (+ 4,4 % en 2012 en euro constant), depuis quelques années, par les augmentations des cours des matières premières agricoles. Dans ces régions, l’écart de prix de plus de 25 % constaté en 1993 n’est plus que de 10 % en 2012.
Au niveau national, sur le marché des terres louées, les taux de rendement sont plus élevés que pour les terres achetées libres. En effet, leurs prix ont davantage progressé au niveau national (2,5 % en 2012 soit 0,9 % en euro constant) que ceux des terres libres à l’achat en raison là encore d’un phénomène de rattrapage.