Dix organisations - associations écologistes, fédérations d'agriculture biologique et syndicats d'agriculteurs - viennent de publier une lettre ouverte dans laquelle elles s'inquiètent du développement en France de « colzas et tournesols tolérants aux herbicides » qu'elles considèrent comme des « OGM cachés ».
Stéphane Le Foll a jugé « normal » que ces organisations s'expriment sur le sujet et lui, comme son collègue à l'Ecologie, ont indiqué qu'ils se pencheraient sur la question, en marge d'une visite à Sarragachies (Gers).
Mais, a dit Stéphane Le Foll, « il faut aussi être précis : ce ne sont pas des OGM », mais « de la mutagenèse ». « La vraie question, c'est pas simplement de se focaliser sur ces sujets-là, c'est d'essayer de concevoir de manière collective des modèles nouveaux ». « Ceux qui ont fait croire que les OGM, c'était la modernité, c'est pas vrai », a-t-il dit en invoquant « la capacité de l'agriculture à être performante économiquement et écologiquement sans passer par ces techniques ». « Je suis pas là non plus pour dire : ça, jamais ! Au contraire : je reste parfaitement serein par rapport à ces débats ». Mais « on peut pas s'arrêter à ce sujet. Il faut au contraire qu'on soit capable de (le) dépasser », a-t-il dit.
Philippe Martin a indiqué que le gouvernement suivait « avec beaucoup de précaution ce dossier » et a rappelé qu'il serait appelé à prendre des décisions concernant le maïs transgénique MON810 produit par la firme américaine Monsanto. « Mais la position du gouvernement est bien sûr d'une hostilité absolue à l'égard ce qui est génétiquement modifié ».
Monsanto a décidé mi-juillet de retirer toutes ses demandes d'autorisation de culture d'OGM dans l'UE, à l'exception du maïs MON810.