Les marchés émergents se développent : ils ne sont plus des marchés de niche. Il y a 25 ans, ils ne représentaient que 3 % du marché actions mondial, ils représentent aujourd’hui plus de 25 %.
La Chine, l’Inde ou le Brésil, sont devenus des économies mondiales majeures, offrant des opportunités d’investissement considérables. Le Fonds Monétaire International (Fmi) anticipe une augmentation du Pib des marchés émergents plus de deux fois supérieure à celle des marchés développés. Durant la prochaine décennie, il est prévu que cinq des dix principales économies mondiales soient des pays émergents. La Chine remplacera les Etats-Unis sur la première marche de l’économie mondiale en 2020.
Tendance de fond
Pendant des décennies, le pouvoir d’achat des classes moyennes a stimulé la croissance des pays développés.
Au niveau mondial, cette catégorie de la population s’est développée rapidement : de moins d’un milliard de personnes dans les années 1960 jusqu’à plus de trois milliards aujourd’hui. D’ici à 2025, on estime que les classes moyennes représenteront plus de cinq milliards de personnes. C’est en Asie-Pacifique que la consommation va croître le plus rapidement. Dans de nombreux pays asiatiques, une population beaucoup plus large accède aux biens qui auraient été considérés comme luxueux il y a seulement quelques décennies. Ainsi une demande et une consommation de plus en plus importante dans de nombreux pays asiatiques sont attendues pour les prochaines années. Les consommateurs de la classe moyenne asiatique vont représenter plus de la moitié des ventes au détail mondiales.
La concentration urbaine va se renforcer. D’ici à 2050, on estime qu’environ 70 % de la population mondiale vivra dans des zones urbaines. L’urbanisation mondiale va conduire à une demande et une consommation accrues dans les infrastructures (transports), la construction, l’énergie, la technologie (notamment la téléphonie mobile, les services en ligne). Ainsi en 2013, le taux de croissance anticipée pour les pays « émergents » est de l’ordre de 4,5 % contre 1 % pour les pays développés.
Choix des supports
L’allocation d’actifs au sein d’un portefeuille doit faire une place aux zones et secteurs émergents. Si l’Asie en constitue un des axes principaux, d’autres pays présentent des opportunités comme le Brésil, l’Inde, le Mexique, la Pologne qui sont également des pays en forte progression.
Toute la difficulté réside dans le choix des supports d’investissement et des acteurs, sociétés de gestion et gérants. Il n’est pas recommandé de souscrire en direct des titres de sociétés issues de pays émergents. En pratique, les investisseurs se tournent vers des sociétés de gestion qui maitrisent les spécificités de chaque territoire et sont à même d’en évaluer le potentiel et de peser le risque. Le choix est large et peut être soit diversifié sur l’ensemble des continents ou au contraire ciblé sur une zone plus réduite. L’épargnant peut également choisir de s’orienter vers des supports indiciels dont la variabilité reflète les tendances des marchés boursiers. Une autre voie est d’investir dans des sociétés européennes qui réalisent l’essentiel de leurs activités dans des pays émergents.
Notre conseil :
La performance peut être au rendez vous mais la perte en capital est possible. Placement classé à risque, il ne peut s’agir que d’une diversification de portefeuille.