En ce début de semaine les députés européens vont débattre du taux d’incorporation des biocarburants de première génération. Après avoir vanté les bienfaits des biocarburants sur les émissions de carbone, les écologistes sont sur le point de gagner leur combat en incitant Bruxelles à revoir à la baisse ses objectifs d’incorporation.
Le changement d’affectation des sols pour la production des biocarburants est mis en avant. Cela fait fi de la mondialisation des échanges, et ce ne sont pas les surfaces consacrées aux biocarburants en Europe (moins de 5 %) qui vont permettre de modifier la structure des prix alimentaires.
Enfin ce manque de continuité dans les politiques déstabilise tout un pan de notre industrie. Comment rentabiliser des investissements industriels couteux, si une politique long terme et une stabilité dans les règlementations n’est pas de mise.
Investir c’est prendre des risques et cela nécessite de la visibilité. Il semble que le climat soit au brouillard en ce début d’automne. Ce n’est pas comme cela que nous allons pouvoir piloter sereinement notre filière.
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