Un désaccord persiste pour rendre la Pac plus équitable

A Bruxelles, la présidence lituanienne de l'UE a appelé lundi les ministres de l'agriculture réunis en conseil  à « un dernier effort » pour boucler la réforme de la politique agricole commune avec le Parlement européen, qui souhaite en renégocier certains aspects.

« C'est le défi que nous devons relever », a souligné le Lituanien Vigilijus Jukna, qui présidait une réunion des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles à la veille de négociations entre le Parlement et la Commission européenne. M. Jukna a souligné avoir reçu « un mandat clair pour un possible alignement » mardi sur les positions des eurodéputés, tout en relevant que sa marge de manœuvre était « très limitée ». Le temps presse, alors que la Commission agriculture du Parlement européen doit se prononcer le 30 septembre sur l'accord politique laborieusement conclu  par les trois institutions européennes en juin pour réformer la Pac.

Si d'ici là ministres et eurodéputés ne trouvaient pas de compromis, et que la Commission campe sur ses positions, le versement d'une partie des subventions pourrait être retardé, au risque « de faire perdre beaucoup aux agriculteurs », a mis en garde le commissaire à l'agriculture, Dacian Ciolos.

La négociation entre Conseil et Parlement est centrée sur les taux de dégressivité à appliquer aux paiements directs supérieurs à 150.000 euros. Pour rendre la Pac plus équitable, les parlementaires souhaitent aller au delà du taux de 5 % convenu au départ entre les Etats-membres. Mais le Royaume-Uni et la République tchèque notamment ne sont pas preneurs de mesures qui limiteraient le financement de leurs grandes exploitations. Les ministres devaient tenter de trouver une position commune lors d'un déjeuner, avant une réunion de négociations avec le Parlement et la Commission prévue mardi soir.

A son arrivée au Conseil, le ministre irlandais, Simon Coveney, cheville ouvrière de l'accord de juin pour une agriculture européenne plus verte et durable, a souligné que « la marge de manœuvre est limitée » pour des concessions ministérielles. Mais il s'est affirmé « confiant » que la présidence lituanienne « arrive à mettre les choses en place d'ici la semaine prochaine ou un peu plus ».

« Nous ne voulons pas d'un conflit » avec le Parlement européen, a pour sa part affirmé le ministre espagnol, Miguel Arias Canete, plaidant pour qu'un « juste milieu » soit trouvé. Le Parlement européen a déjà accepté d'infléchir sa position sur la dégressivité, face au refus catégorique des Etats de remettre en cause les délicats arbitrages trouvés en juin.

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