La révision à la baisse par l'Argentine de l'estimation de sa production de blé à 8,8 millions de tonnes (Mt) laisse entrevoir une situation tendue sur le continent sud-américain, d'autant qu'elle fait suite à la mauvaise récolte du Brésil. « Dans ce contexte, ce dernier devrait se tourner vers les USA pour ses besoins d'importations », explique le cabinet de conseil Agritel.
Vers 13h (11h GMT), la tonne de blé tendre cotée sur l'Euronext s'appréciait encore sur les contrats à échéance novembre et janvier prochains, à 205,75 et 204,50 euros, dans un volume d'affaires déjà étoffé de près de 23.000 lots. Vendredi, les cours mondiaux du blé avaient déjà nettement progressé, après avoir franchi leur seuil de résistance des 200 EUR/tonne sur Euronext et des 7 dollars par boisseau sur le marché à terme américain (CBoT).
Le marché du maïs, où quelque 1.100 lots avaient été négociés, suivait la même tendance, les contrats rapprochés de novembre et janvier progressant de 0,50 à 1,25 euro à 177,50 et 178 euros la tonne.
Aux Etats-Unis, le département américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé des ventes à l'exportation de quelque 840.000 tonnes de blé et 775.200 tonnes de maïs au cours du mois de septembre.
En France, les semis de blé d'automne étaient réalisés à 39 % au 14 octobre contre 18 % l'an passé à pareille époque, selon FranceAgriMer. En maïs, les récoltes restent très en retard, puisqu'elles sont effectuées à 6 % contre 27 % l'an passé. Sur le marché physique, les cours du blé, de l'orge fourragère et du maïs progressaient entre 1 et 1,5 euro.