En raison du "shutdown", le fameux blocage budgétaire, le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a été incapable de publier les mouvements hebdomadaires à l'export au cours du mois d'octobre et doit publier les comptes du 4 au 24 octobre à 8h30 locales (12h30 GMT).
A la mi-journée, le blé se redressait déjà après un repli assez net la veille, en hausse de 1,25 euro à 203,25 euros la tonne sur Euronext pour l'échéance rapprochée et 201,50 euros pour celle de janvier. Plus de 6.500 lots avaient été échangés depuis l'ouverture. Après une ouverture en baisse, dans le sillage de Chicago, le maïs accompagnait le mouvement de reprise : inchangé pour l'échéance de janvier à 168,25 euros la tonne, il s'appréciait de 1 euro pour les échéances suivantes à 170,25 euros pour les achats de janvier. Le marché restait cependant prudent avec 760 lots échangés.
A Chicago jeudi, les cours du maïs avaient atteint leur plus bas en trois ans notamment sous la pression des récoltes et des chargements qui s'accélèrent.
Sur la scène internationale, les observateurs soulignent la décision de l'Inde de réduire ses taxes à l'export en blé de 13 %, faisant ainsi baisser ses prix de 300 à 260 dollars la tonne. L'Inde s'inscrit comme « une origine compétitive sur la scène internationale, notamment face aux origines mer Noire » note Agritel. Dans le pourtour Mer Noire, le Kazakhstan vient de relever son objectif d'exportation de céréales autour de 9 à 10 millions de tonnes (contre 7,1 millions et l'an passé) indique Inter-Courtage, « du fait de la récolte, estimée désormais à 19 millions de tonnes ».
Et les faibles disponibilités du continent sud-américain semblant se confirmer, notamment en Argentine, le Brésil a encore augmenté son quota d'importation de blé hors Mercosur à droits réduits (0 % au lieu de 10 %) de 600.000 tonnes. Il atteint désormais 3,3 millions de tonnes de blé.
L'Ukraine est par ailleurs en train de charger son premier bateau de maïs destiné à la Chine et un second le sera dans 15 jours, indique Inter-Courtage pour qui il « s'agit des 120.000 t achetées fin juillet ». L'Ukraine, selon son ministre de l'Agriculture, « espère en envoyer 5 millions de tonnes sur 13/14 » selon la même source.
