Les députés de l'opposition relaient les inquiétudes des agriculteurs

« Vous ne prenez toujours pas la mesure de la crise agricole », a lancé au ministre de l'Agriculture le député (apparenté UMP) du Morbihan Philippe Le Ray, ancien exploitant agricole. « Il est vrai que les paysans sont plus préoccupés par l'écotaxe poids lourds (...) que par le fonctionnement de leur ministère de tutelle », a aussi déclaré le député (UMP) du Bas-Rhin Antoine Herth. « Nous attentions un budget plus volontaire, une politique forte de soutien à l'installation, de solidarité avec les agriculteurs en difficulté », a renchéri Yannick Favennec (UDI), élu de la Mayenne, qui s'est interrogé sur « l'avenir des éleveurs » et a demandé une hausse des retraites agricoles. Plusieurs députés ont aussi plaidé pour les professionnels de leur circonscription.

Le ministre Stéphane Le Foll a expliqué chacune de ses mesures et a défendu un budget, qui s'articule avec la nouvelle politique agricole commune (PAC), permettant de « garantir » les aides « tout en ayant le souci de participer » aux économies budgétaires. L'Assemblée a adopté les crédits de la mission « agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » pour 2014, en baisse de 3 % à 3,2 milliards d'euros (hors enseignement agricole et recherche).

L'UMP, qui a dénoncé « l'opacité » de crédits anticipant pour certains avec la loi d'avenir de l'agriculture présentée mercredi en Conseil des ministres, a voté contre, de même que l'UDI. Les socialistes, les radicaux de gauche, le Front de gauche et les écologistes se sont prononcés pour. Les écolos ont apprécié les mesures de soutien à l'agriculture biologique et qu'« après l'affaire de la viande de cheval » les crédits pour la sécurité et la qualité sanitaire de l'alimentation « ne diminuent pas ».

Alors que le budget ménage une enveloppe de 216 millions d'euros pour la forêt et les missions de l'Office national des forêts (ONF), la députée FN Marion Maréchal-Le Pen a interrogé Stéphane Le Foll sur sa stratégie pour rétablir la « compétitivité » de la filière bois alors que la France ne parvient pas à valoriser « ses atouts » et « subit de plein fouet la mondialisation ». « Il faut qu'on structure cette offre du bois », ce que doit permettre la politique menée, lui a répondu le ministre.

Il a en outre redit son opposition à la majoration de la taxe sur le foncier non bâti pour les terrains agricoles, ce qui doit être entériné dans les prochains jours par le vote d'un amendement au projet de loi de finances. « Je suis contre cette sur-fiscalisation », a affirmé Stéphane Le Foll. Par ailleurs, un amendement gouvernemental visant à relever les ressources de la chambre d'agriculture de Guyane et à ainsi rétablir son équilibre financier en péril a été voté.

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