« Chacun s'exprime comme il le souhaite mais moi, en tant que ministre de l'Agriculture, je dois prendre en compte toute l'agriculture française, pas simplement celle des céréaliers de l'Ile-de-France », souligne d'entrée le ministre. Et ce dernier de poursuivre : « la FNSEA avait elle-même organisé à Paris, au printemps, un grand événement de soutien à l'élevage. J'assume le rééquilibrage qui a été fait en faveur de ces producteurs. »
Stéphane Le Foll « ne croit pas que ce soit la bonne méthode de manifester comme cela ni de lancer des ultimatums », et de préciser « nous sommes toujours ouverts au dialogue. »
La Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles d'Ile-de-France (FDSEA) et celle des Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé leurs adhérents à organiser un « blocus de Paris » jeudi matin pour protester contre un « cumul » de taxes et de règlements.
Concernant sa démission, demandée par les manifestants, le ministre rappelle : « ces mêmes céréaliers ont déjà appelé à ma démission il y a huit ou neuf mois et ils avaient fait de même, avec l'un de mes prédécesseurs, Michel Barnier, favorable lui aussi au rééquilibrage des aides européennes de la politique agricole commune (PAC) en faveur de l'élevage. » « Il s'agit d'un choix politique majeur : moins de subventions pour les céréaliers signifient un soutien accru aux éleveurs confrontés, depuis longtemps, à de graves difficultés », souligne Stéphane Le Foll. « Nous sommes dans un moment d'extrême tension », reconnaît le ministre pour qui tous les « efforts demandés se cristallisent aujourd'hui, provoquant ces mouvements de contestation. » « Il convient donc d'être souple, de ne pas brutaliser, mais d'expliquer aux Français que tout cela n'a pas été fait pour rien : notre politique commence à porter ses fruits », conclut le ministre de l'Agriculture.
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Les agriculteurs franciliens opèrent leur « blocus de Paris »