« Ca n'est pas en bloquant et en lançant des ultimatums qu'on règle les choses (...). Ca n'est pas compréhensible : imaginez que les vacanciers bloquent en période de moisson tous les accès aux tracteurs », a tancé le ministre sur la radio RMC. « Il faut arrêter de bloquer pour bloquer, d'autant que je suis au regret de dire que ce qui est mis en avant lors de ce mouvement nécessite quelques éclaircissements », a-t-il ajouté.
La Fédération des syndicats d'exploitants agricoles d'Ile-de-France (FDSEA) et celle des Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé leurs adhérents à organiser un « blocus de Paris » jeudi pour protester contre un « cumul » de taxes et de règlements.
En majorité des céréaliers, ces agriculteurs protestent notamment contre le rééquilibrage des subventions européennes à leur détriment en direction de l'élevage, voulu par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Dans leur colère, ils ont notamment réclamé sa démission.
Face à ces revendications, Frédéric Cuvillier a clairement contesté la légitimité des céréaliers à battre le pavé. « Il y a des situations qui sont des situations de difficulté dans l'agriculture et ce ne sont précisément pas forcément les personnes qui manifestent qui sont les plus concernées », a estimé le ministre, en référence aux besoins criants du secteur de l'élevage.
Frédéric Cuvillier a pris la défense de son collègue en rappelant les « dispositions d'aides à l'agriculture » déjà mises en places, et la sauvegarde de la politique agricole commune (PAC) par la France.
« Ce qu'est en train de mettre en place Stéphane Le Foll, c'est de la solidarité à l'intérieur du monde agricole : aider les plus faibles et les plus petits, notamment dans l'élevage et faire en sorte qu'il y ait de la part de ceux qui sont dans une situation plus privilégiée, cet acte de solidarité », a-t-il conclu.
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Les agriculteurs franciliens opèrent leur « blocus de Paris »