« L’année 2013 marque une rupture dans le mouvement de baisse continue du cheptel bovin. Au 31 décembre 2013, le nombre de bovins détenus dans les 202.000 exploitations d'élevage s'élève à 19,1 millions de têtes, en hausse de 76.000 têtes (+ 0,4 %) par rapport à l'année précédente.
L’augmentation du cheptel bovin est due essentiellement à la hausse du cheptel de gros bovins qui a gagné plus de 165.000 têtes par rapport à l’année précédente. Le nombre de bovins de moins de 8 mois est stable, avec une augmentation très limitée de 8.000 têtes (+ 0,2 %) alors que le nombre de jeunes bovins de 8 à 12 mois diminue de - 97.000 têtes. Parmi les gros animaux, le nombre de vaches progresse de plus 0,6 %, celui de génisses de plus de 2 ans de 2,6 % et celui des mâles de 1 à 2 ans de 3 %.
Ces évolutions s’expliquent par la dynamique du troupeau laitier qui gagne 118.000 têtes (+ 1,5 %), alors que le troupeau allaitant perd 42.000 têtes (- 0,4 %), poursuivant sa tendance à la baisse. En particulier, l’effectif de vaches laitières augmente de 54.000 têtes alors que le nombre de vaches allaitantes diminue de 7.000 têtes.
Effectifs en hausse, abattages et productions en baisse
En 2013, avec près de 5,9 millions de têtes, la production de bovins est en repli de 4 % par rapport au niveau déjà bas de 2012.
Le repli de la production de femelles est liée à une baisse des abattages de ces animaux en 2013. Cette baisse de production n’a pu être compensée par la hausse des abattages de mâles de 12 à 24 mois constatée en 2013.
La progression des abattages de mâles est liée à la chute de la demande à l’export des bovins mâles finis.
Alors que la production de veaux de boucherie est en repli en 2013, l’augmentation des exportations de bovins maigres a permis une hausse totale sur l’année de près de 1 % de la production de bovins de moins d’un an.
En 2013, les exportations de bovins vivants, toutes catégories confondues, sont en retrait de plus de 7 % par rapport au niveau élevé de 2012. Cette baisse concerne les ventes au sein de l’Union européenne qui reculent de 3 %. Celles vers les pays tiers sont inférieures de 43 % et ne représentent plus que 38 % des débouchés contre 68 % en 2012.
Dans le même temps, le manque d’animaux dans les abattoirs a pesé sur les exportations de viande bovine qui ont reculé de 10 % en 2013 par rapport à 2012. Elles se font à 95 % au sein de l’UE, principalement avec l’Italie et la Grèce.
Dans un contexte de baisse de la consommation, le manque d’offre n’a pas eu comme effet d’augmenter les importations de viande qui en 2013 sont inférieures de 1,5 % à celles de 2012.
