Le groupe Limagrain, présent dans 41 pays, se place à la quatrième place, derrière Monsanto, Syngenta et DuPont Pioneer, du classement des semenciers au niveau mondial.
Rémi Bastien, directeur général de Limagrain Europe, évoque les axes stratégiques de développement du groupe. « Au niveau des espèces, nous concentrons nos efforts sur le blé et le maïs. Nous souhaitons maintenir notre leadership en céréales au niveau européen et nous déployer dans le reste du monde, en particulier en blé. Les mouvements les plus récents de notre internationalisation concernent le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud. Numéro 3 aux Etats-Unis, numéro 4 en Europe du marché maïs, Limagrain doit accroître ses parts de marché. Enfin, sur les Ogm, nous souhaitons nous positionner comme pourvoyeur de la technologie.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 11 % par an sur les quatre dernières années. Même si nous travaillons une dizaine d’espèces, ce sont le maïs et le tournesol qui portent actuellement la croissance du groupe. En maïs grain, nous prévoyons une hausse de 50 % de nos parts de marché au cours des trois prochaines années. En tournesol, nous avons doublé nos volumes de ventes en trois ans. »
Ogm, hybridation, Vth... toutes les technologies sont travaillées
Bruno Pouzet, directeur marketing Europe, détaille les évolutions à venir pour les semences de maïs LG. « Déjà leader en maïs fourrage, nous continuerons cependant à fournir du matériel innovant aux éleveurs. Les prochaines variétés offriront de meilleurs rendements et plus de qualité. Nous lançons le projet Nutrition animale au niveau européen qui vise un gain de production laitière grâce à une meilleure digestibilité de la plante par exemple. En maïs grain, LG est très présente sur les créneaux précoce et très précoce. Nous allons développer nos gammes en demi précoce, demi tardif et tardif.
Plus globalement, nos programmes de recherche sont orientés sur l’adaptation à la sécheresse, un trait Ogm de résistance aux herbicides, le comportement vis-à-vis des insectes, l’optimisation de l’azote ainsi que des travaux spécifiques en lien avec l’amidonnerie et la semoulerie.
En tournesol, nous travaillons le rendement en huile, l’adaptation au contexte agro-climatique, aux maladies, aux herbicides, à l’orobanche. En colza, les sélectionneurs se concentrent sur le rendement, les maladies (égrenage, hernie, double résistance au phoma…), la teneur en huile, l’efficience de l’azote. Nous prévoyons une variété tolérante à un herbicide pour 2016. Enfin en blé, Limagrain s’intéresse aux stress pédoclimatiques, aux maladies et aux protéines et plus globalement à l’hybridation. »