L’âge légal de la retraite
L'âge légal de départ à la retraite n'a pas été pas modifié par la réforme de 2014. Néanmoins, la précédente réforme avait établi le passage progressif de 60 à 62 ans. Ainsi, pendant cette période transitoire, l’âge légal dépend de votre année de naissance. Actuellement, les personnes nées en début d’année 1953 ont atteint l’âge légal. Lorsque vous avez atteint l'âge légal, vous pouvez bénéficier de votre retraite de base, quel que soit votre nombre de trimestres.
Tableau 1 : Âge légal de départ en fonction de l’année de naissance
Année de naissance | Âge légal de départ |
Avant le 1er juillet 1951 | 60 ans |
Du 1er juillet 1951 au 31 décembre 1951 | 60 ans et 4 mois |
1952 | 60 ans et 9 mois |
1953 | 61 ans et 2 mois |
1954 | 61 ans et 7 mois |
1955 | 62 ans |
Néanmoins, vous ne percevrez votre retraite à taux plein que si vous justifiez de la durée d'assurance exigée en fonction de votre année de naissance.
L’allongement de la durée des carrières
La Loi Fillon a initié l'allongement progressif de la durée de carrière des non-salariés agricoles. Celle-ci est passée progressivement de 37,5 à 40 ans de 2004 à 2008, en fonction de l'année de naissance des assurés. Mais, au gré des réformes, la durée d'assurance continue de s'allonger.
Tableau 2 : Nombre de trimestres nécessaires par année de naissance pour l’obtention d’une retraite à taux plein
Année de naissance | Nombre de trimestres |
entre 1958 et 1960 | 167 trimestres |
entre 1961 et 1963 | 168 trimestres |
entre 1964 et 1966 | 169 trimestres |
entre 1967 et 1969 | 170 trimestres |
entre 1970 et 1972 | 171 trimestres |
à partir de 1973 | 172 trimestres |
Pour les personnes nées en 1953 et faisant valeur leurs droits à la retraite, il faut 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Vous pouvez également bénéficier d’une retraite à taux plein à partir de 67 ans, quand bien même vous n’avez pas votre nombre de trimestres.
Les taux de minoration
Il arrive fréquemment qu'un agriculteur n'ait pas une carrière complète d'activité agricole. Sa retraite est alors réduite. Deux cas sont à distinguer :
1°) Cet agriculteur a eu une autre activité avant ou après la période agricole. Il a travaillé comme salarié, artisan ou commerçant. S'il a, toutes activités confondues, la durée d'activité requise pour une retraite au taux plein, seule la retraite forfaitaire sera réduite. Cette réduction sera fonction des trimestres non agricoles.
2°) Cet agriculteur n'a pas, globalement, ses trimestres pour obtenir une retraite. Il subira une retenue de 1,25 % par trimestre manquant, soit pour atteindre la durée de carrière pour une retraite à taux plein, soit pour atteindre ses 67 ans (le plus favorable des deux).
Le coefficient de minoration appliqué aux trimestres manquants était, jusqu'en 2003, de 2,5 %. Ce coefficient est passé progressivement de 2,5 % pour les exploitants nés avant 1944, à 1,25 % pour les assurés nés après 1952. La minoration maximale de retraite peut atteindre 25 %.
Les majorations de durée d’activité pour les mères de famille
Les majorations de durée d’activité sont des périodes validées gratuitement pour la retraite, accordées aux parents pour avoir élevé leurs enfants.
Une première majoration de quatre trimestres est accordée à la mère de l’enfant au titre de la grossesse et de l’accouchement. Une seconde majoration de quatre trimestres est accordée au couple, au titre de l’éducation de l’enfant pendant les trois années qui suivent sa naissance ou son adoption.
Les parents peuvent décider librement d’attribuer cette majoration à l’un ou à l’autre ou de la partager. Sans demande particulière, la totalité des trimestres est attribuée à la mère.