« Pour 2014/15, les surfaces sucrières devraient augmenter dans l’Union européenne, les pays de la mer Noire, le Mexique, les États-Unis, la Thaïlande et l’Australie, ce qui pourrait entraîner les cours à la baisse. Des interrogations demeurent toutefois sur le volume de sucre en 2014/15 chez les deux premiers producteurs mondiaux, le Brésil et l’Inde. La sécheresse du début de l’année au Brésil et l’impact éventuel du phénomène El Nino pourraient en effet conduire à une baisse de la production, difficile à évaluer à ce stade. La prochaine campagne serait au mieux équilibrée, mais pourrait voir le retour d’une situation déficitaire selon certains prévisionnistes mondiaux.
Union européenne
Avec des surfaces betteravières attendues en hausse de 3 % et un potentiel de rendement jugé bon à ce stade, la production sucrière de l’Union européenne pourrait atteindre 18 millions de tonnes, en hausse par rapport à l’an dernier. Ce devrait être aussi le cas en France, en raison de conditions climatiques favorables. Avec une surface en betteraves de près de 405.000 hectares et un rendement proche de la moyenne 5 ans à 89 t/ha à 16°, la production hexagonale de sucre devrait se situer entre 4,9 et 5,2 millions de tonnes. La France restera le 1er producteur mondial de sucre de betterave.
État des lieux de la logistique au Brésil
Le Brésil, c’est 193 millions d’habitants et un territoire vaste comme 16 fois la France et 2 fois l’Union européenne. 7ème puissance économique mondiale, ce pays va connaître une croissance de 5 à 10 % d’ici 2020. Le Brésil est la « nouvelle ferme du monde » avec 280 millions d’hectares exploités pour l’agriculture et l’élevage et 104 millions d’hectares disponibles. C’est aussi le premier producteur et exportateur mondial de sucre. Son agriculture reste duale, avec 800.000 exploitations d’agro-négoce tournées vers l’exportation sur 62 % des terres cultivées et 4,3 millions d’exploitations moyennes tournées vers le marché intérieur. 95 % du commerce extérieur brésilien passe par les ports. 50 % des exportations sont constituées par des matières premières (soja, sucre, maïs, blé…). Mais le point faible du Brésil reste la logistique, goulet d’étranglement pour l’économie du pays. En 2013, le temps d’attente cumulé pour accoster dans les ports était de 83.300 heures, soit une perte de 175 milliards de dollars pour les armateurs. »
