Après l'annonce mercredi par la Russie de la suspension de ses importations agroalimentaires en provenance d'Europe et d'Amérique du nord, « je pensais que les prix du maïs et du soja allaient baisser », a relevé Bill Nelson de Doane Advisory Services.
Pour les Etats-Unis, cette décision affecte principalement le poulet, « ce qui pourrait se traduire par une baisse de la demande en aliments pour ces animaux », a-t-il ajouté. « J'ai été surpris quand les cours ont finalement terminé en hausse » a poursuivi Bill Nelson. Ce sont les considérations météorologiques qui ont prédominé. « On a eu les pluies qu'on attendait et on devrait avoir encore plus de précipitations dans les jours à venir selon les prévisions », a indiqué Bill Nelson. « C'est juste ce qu'il faut actuellement pour favoriser la maturation du maïs et du soja. »
Les acteurs du marché prédisant une récolte abondante, les cours de ces deux produits agricoles sont sur une nette pente descendante depuis mai. « Même les bons chiffres sur les ventes à l'étranger (publiés jeudi avant la séance) n'ont pas suffi à revigorer les cours », a remarqué Bill Nelson. Sur le marché du blé, les cours avaient profité au cours des dernières séances des craintes sur la qualité du blé en France et en Allemagne liées aux fortes pluies de juillet, pouvant potentiellement faire remonter l'intérêt pour le blé américain.
Mais « les prix restent sous la pression des marchés russes », la récolte dans ce pays s'annonçant abondante et de très bonne qualité, a commenté Jack Scoville de Price Futures Group. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre 2014, le plus échangé actuellement sur le marché, a terminé jeudi à 3,7125 dollars contre 3,7425 dollars à la clôture mercredi. Le boisseau de blé pour livraison en septembre, le contrat le plus actif en ce moment, s'est établi à 5,6150 dollars contre 5,6800 dollars la veille. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus coté, a terminé à 10,7800 dollars contre 10,8000 dollars à la précédente clôture.
