« Lors de la réunion d'hier qualifiée par Stéphane Le Foll d’"information mutuelle" sur la situation des marchés agricoles suite à l’embargo russe, le ministre a reconnu la situation extrêmement tendue par une possible "guerre à notre porte".
Un ministre qui mise tout de même sur l'apaisement
Il s’est voulu rassurant, comptant sur la capacité de l’UE à réaliser des opérations de régulation de marché et ajoutant qu’il n’y avait aucun problème de budget "pour l’instant" et que les aides Pac de cette année ne seraient pas écornées !
La Coordination Rurale a formulé des demandes précises
Elle a tout d'abord demandé que les moyens d’intervention et d’indemnisation des agriculteurs mis en difficulté par cette crise ne soient pas prélevés sur le budget de la Pac. En effet, cette situation ne découle que de décisions politiques ne relevant en rien des producteurs agricoles et des filières.
La CR a aussi demandé au ministre de mettre en œuvre rapidement tous les moyens nationaux existants pour aider tous les agriculteurs en difficulté dans une conjoncture tendue du fait des conditions climatiques, des prix en chute libre et de la baisse des aides Pac.
Elle a également insisté pour qu'aucune discrimination entre les producteurs indépendants de fruits et légumes et ceux en organisation de producteur ne soit mise en place, contrairement à ce qui semble prévu par FranceAgriMer.
Une UE sans pouvoir ?
La CR a douté des capacités réelles de l’UE et en particulier de la Pac d’intervenir pour rééquilibrer les marchés sans aucun moyen de régulation des productions ni de protection de ses marchés. Le seul appel à la consommation de fruits européens « tôt le matin et 5 fois par jour » de la part du ministre allemand de l’agriculture révèle d’ailleurs bien cette impuissance. »