Des agriculteurs bloquent des accès au port

« On est arrivés vers 3h pour être là avant qu'ils ne commencent à charger les conteneurs » sur le port, a expliqué Serge Mistral à l'Afp. Les agriculteurs, qui sont environ 400 avec 200 véhicules selon Serge Mistral, bloquent la N268 au niveau de Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos-sur-Mer, précise Bison Futé sur son site internet. Sur l'un des barrages, les agriculteurs en colère avaient déversé plusieurs centaines de kilos de pommes de terre et brûlaient des palettes de bois et des pneus, a constaté un photographe de l'Afp. « Comme il y a une éclaircie, on est en train de monter une serre pour pouvoir tenir plus longtemps », a assuré Serge Mistral : « s'il faut rester plusieurs jours, on est prêts à rester, on sait que le gouvernement a parfois besoin de temps pour réagir ».

« Il y a une crise dans pas mal de productions agricoles du département », a poursuivi Serge Mistral, citant notamment la production ovine qui souffre selon lui de la présence de « plus en plus de loups » ou les fruits et légumes, qui pâtissent de l'embargo décrété par Moscou il y a trois mois sur la plupart des produits alimentaires en provenance de l'Union européenne (UE) et pour lesquels « il n'y a aucune compensation financière ». « On attend des réponses du gouvernement », a-t-il conclu. 

Plusieurs représentants des filières locales traditionnelles comme la riziculture camarguaise ou les producteur d'ovins de la Crau (région voisine de la Camargue) souhaitent mobiliser autour des enjeux environnementaux que représentent leurs activités. « Il n'y a pas un seul pays qui ne subventionne pas la riziculture, mais Stéphane Le Foll nous a dit que nous n'aurions plus d'aides couplées (aides spécifiques aux secteurs en difficultés) », a indiqué Bernard Mazel, le président du Syndicat des riziculteurs de France et filière (Srff) depuis l'un des piquets installés sur la nationale qui mène au port de commerce. Le représentant agricole, qui affirme avoir rencontré à quatre reprises le ministre de l'Agriculture sur ce dossier, déplore que ces aides, qui représentaient quelque 8 millions d'euros à partager entre les 230 riziculteurs camarguais, aient été entièrement supprimées. « On aurait accepté une diminution, il aurait été plus judicieux de plafonner le montant d'aides », explique Bernard Mazel, affirmant que 30 % des riziculteurs du delta du Rhône sont des jeunes avec des entreprises encore fragiles.

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