« On assiste déjà à une petite hausse de la production » laitière, a expliqué lors d'une conférence de presse le président de la Dbv Joachim Rukwied, « nous ne pensons pas que la fin des quotas se traduise par une envolée, il pourrait même y avoir un petit tassement ».
Le système des quotas laitiers, instauré en 1984 au sein de l'Union européenne pour maîtriser les excédents, prendra fin le 31 mars 2015, ouvrant le risque d'une explosion de la production et d'une dérégulation totale du marché. Les acteurs de la filière craignent notamment des hausses de la production dans le nord de l'Europe, à savoir en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Irlande, qui auraient des effets ravageurs sur les prix.
L'Allemagne est le plus gros producteur européen de lait et de beurre devant la France. Le nombre d'exploitations est en recul constant, il a diminué environ de moitié depuis 2000, pour s'établir à environ 78.000.
« Depuis l'introduction des quotas, nous avons perdu 75 % des exploitations laitières, nous ne pensons pas que cela puisse empirer encore » une fois que les quotas auront disparu, a déclaré Udo Folgart, vice-président de la Dbv. « Les quotas ont clairement échoué sur leur objectif de prévenir les chamboulements structurels », selon lui.
Les experts allemands sont divisés sur la direction que vont prendre les prix du lait l'an prochain.