Cette année, le salon se tient sous le signe de « l'agriculture en mouvement », « car nous avons souhaité quitter cette image d'une agriculture parfois passéiste », a expliqué le président du salon, Jean-Luc Poulain, lors d'une conférence de presse.
Informatique embarquée, guidage par GPS, drone, les tracteurs se muent en robots, et les machines à traire s'occupent toutes seules des vaches. Tout cela sera illustré, notamment avec un grand stand dédié spécifiquement aux machines agricoles.
L'autre grand thème sera l'agriculture urbaine. L'école AgroParisTech reconstituera par exemple sur son stand le potager qu'elle a installé sur son toit.
L'agriculture urbaine est « une pratique très ancienne » : « la ceinture verte de la ville a toujours alimenté » les citadins, et aujourd'hui, elle est « un défi à la pollution, à la densification, à la qualité de vie dans ces villes qui ne font que grandir », explique Augustin Rosenstiehl, président du Laboratoire d'urbanisme agricole (LUA).
La « ville consomme trop d'espaces agricoles », abonde le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll mais « il faut aussi préserver la campagne de la ville », en repensant le modèle de propriété qui repose sur le pavillon, en repeuplant les bourgs, en pensant des centres commerciaux verticaux et non plus horizontaux.
Autant de sujets qui seront abordés lors de ce salon. Une autre réflexion, sur le développement des partenariats agricoles et alimentaires en Méditerranée, sera également menée via un cycle inédit de quatre conférences internationales les 24 et 25 février.
Autre nouveauté, le Concours général agricole accueillera cette année trois nouvelles catégories : un concours des prairies fleuries pour mettre « en valeur les qualités agri-environnementales des prairies permanentes », et l'arrivée de la viande bovine et du whisky.
Le Salon de l'agriculture se tiendra du 22 février au 2 mars au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Quelque 1.300 exposants de 22 pays et 4.000 animaux sont annoncés. Côté fréquentation, les organisateurs attendent 700.000 visiteurs dont 100.000 enfants, contre 693.752 l'an dernier.
