« Les débats ont été vifs à l'Assemblée nationale ; nous attendons désormais du Sénat des améliorations substantielles », réagit la Fnsea, principal syndicat agricole du pays, dans un communiqué. La Fnsea attend notamment de la loi qu'elle « affirme le rôle stratégique de l'agriculture » ou qu'elle maintienne « un équilibre réel entre la performance économique et la performance environnementale, en écartant les normes excessives ».
Pour la Confédération paysanne, syndicat minoritaire, la loi « doit poursuivre des objectifs certes économiques, mais aussi clairement environnementaux et sociaux. Cette dernière variable est écartée du texte, démontrant ainsi l'absence d'ambition du ministre de l'Agriculture en matière d'emploi paysan à l'heure où les chiffres du chômage atteignent des niveaux clairement préoccupants », regrette-t-il dans un communiqué.
Les Jeunes agriculteurs (JA) soulignent l'avancée des sujets d'installation dans cette loi. « Nous pouvons tout d'abord nous féliciter de la réintroduction maintenue de la Dicaa (Déclaration d'intention de cession d'activité agricole) et du Rdi (Répertoire départ-installation), des outils qui faciliteront la mise en relation entre cédants et jeunes agriculteurs », écrit François Thabuis, président des JA sur son blog.
« L'adaptation du contrat de génération à l'agriculture est elle aussi maintenue », relève-t-il. Mais il reste « des sujets sur lesquels la loi peut être améliorée » comme sur « le point épineux des clauses environnementales dans les baux », ajoute-t-il.
L'Assemblée nationale a largement adopté mardi, en première lecture, le projet de loi d'avenir sur l'agriculture, qui affiche notamment l'objectif d'engager le tournant de l'agro-écologie. Il doit maintenant passer devant le Sénat en avril, avant de revenir à l'Assemblée.