L'Egypte, grand pays importateur de céréales, a acheté jeudi 295.000 tonnes de blé, répartissant ses commandes entre la France (120.000 t), la Russie (60.000 t), les Etats-Unis (60.000 t) et l'Ukraine (55.000 t). « C'est le statu quo », estime un analyste basé à Genève, soulignant « les volumes très faibles échangés cette semaine ». Cette vente de deux bateaux français à l'Egypte permet donc uniquement d'éviter que les prix du blé ne baissent encore davantage. « Il n'y a aucune raison pour que (les prix remontent) pour l'instant », selon la même source, car globalement « il y a une prise de conscience qu'on ne manque pas de blé dans le monde ». Au final, l'appel d'offres du crucial marché égyptien « n'a pas modifié l'environnement de marché, puisque les origines retenues ont été diverses, confirmant que les cours des différentes origines se tiennent dans un mouchoir de poche », ajoute le cabinet Agritel dans une note.
Les exportations européennes de blé restent dynamiques, avec plus de 800.000 tonnes autorisées à l'export par Bruxelles cette semaine, pour un total de 15,9 millions de tonnes pour la campagne commerciale 2013/14, « un record », souligne Offre et Demande agricole, même si « ces nouvelles ont limité la baisse des cours des céréales, sans plus ».
Concernant le maïs, « les annulations de bateaux de la part de la Chine sont toujours des éléments de pression important pour les cours. Toutefois, les conditions climatiques chaudes et sèches en Argentine pourraient soutenir les cours à court terme », estime Agritel dans une note.
Sur le plan météo, il faudra « surveiller l'évolution du climat aux Etats-Unis où une vague de froid est attendue la semaine prochaine », précise le cabinet.
Vers 12h45 (11h45 GMT), le blé gagnait 25 centimes à 192,75 euros sur l'échéance de mars et 50 centimes sur l'échéance de mai à 189,75 euros, dans un très faible volume d'environ 3.000 lots échangés. Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de mars à 172,25 euros, dans un volume dérisoire d'environ 150 lots échangés.
