Plus aucune zone n'est inondée a indiqué la préfecture du Var. Deux zones ont été particulièrement concernées par l'épisode pluvio-orageux du week-end et pansaient leurs plaies mardi. Celle de l'Est-Var, sur le bassin versant de l'Argens, où les cumuls ont été importants dans la journée de dimanche et entraîné la submersion de la basse vallée de ce fleuve, une région vouée à l'agriculture et au tourisme. Et celle de Hyères, La Londe, Le Lavandou, qui a vécu un épisode orageux isolé mais violent dimanche matin, survenu après deux jours de pluies, entraînant des crues importantes, notamment de la rivière Maravenne, qui a dévasté un quartier de La Londe. Une route était d'ailleurs encore coupée, sauf pour les secours et les riverains, entre Pierrefeu et La Londe.
Cellule de crise et guichet unique
Les professionnels touchés par les crues procédaient à une première évaluation des dégâts, un bilan qui ne sera pas disponible avant quelques jours. La CCI du Var était en train de mettre en place un « guichet unique » (regroupant divers organismes : Urssaf, RSI, chambres consulaires, etc.) pour les entreprises sinistrées, guichet qui devrait être opérationnel mercredi matin. « Les zones les plus lourdement touchées sont celles de Hyères/La-Londe/Bormes, et l'Est Var », a précisé à l'AFP une porte-parole.
Parmi les professionnels qui ont subi des dommages, on comptait notamment des campings, des métiers de l'industrie hôtelière et des agriculteurs. La Chambre d'agriculture du département a d'ailleurs « réactivé » sa « cellule de crise ». « On pense qu'a priori, l'horticulture est la filière la plus durement touchée », expliquait, prudente, une porte-parole de la Chambre. « La plaine agricole (de Hyères) a été particulièrement touchée », a confirmé Jacques Politi, le maire de Hyères, qui indique avoir fait une demande de calamité agricole.
Stéphane Morféa, président de la FDSEA Maures-Esterel et maraîcher dans le Val d'Argens, déplorait, fataliste, cette nouvelle inondation après celles de 2010 et 2011, qui ont durement touché cette zone. « Plus que les dégâts, c'est l'incertitude », regrette-t-il. « En 2010, on nous a dit que c'était exceptionnel, en 2011 aussi. Que vont-ils nous dire en 2014 ? Quand les exceptions se succèdent, ce n'en sont plus », a-t-il poursuivi. Le préfet du Var tenait toute la journée de mardi « une série de réunions de travail pour organiser et faciliter le retour à la normale avec l'ensemble des acteurs varois ».