Moscou a commencé à bloquer les produits à base de viande porcine le 29 janvier, après la confirmation le 24 janvier de deux cas de fièvre porcine africaine sur des sangliers lituaniens. Bruxelles juge la mesure disproportionnée et non conforme aux règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Le sujet inquiète fortement les acteurs de la filiale et des négociations ont eu lieu vendredi à Moscou entre le chef des services vétérinaires russes Sergueï Dankvert et la directrice des services de santé de la Commission européenne Paola Testori Coggi. A l'issue de la rencontre, les deux responsables ont indiqué que des missions communes d'experts seraient mandatées à la fois en Russie et dans l'UE. « Il est important que nous nous mettions d'accord au niveau scientifique sur les mesures qui doivent être prises pour s'assurer que le virus ne se propage pas », a déclaré Paola Testori Coggi.
Sergueï Dankvert a précisé qu'une nouvelle rencontre serait organisée une fois le résultat de cette mission connue. « Je ne peux pas me prononcer sur le calendrier parce que la question est complexe », a-t-il ajouté.
La Russie absorbe un quart des exportations européennes de produits porcins, provenant en priorité des Pays-Bas, d'Allemagne et du Danemark, pour une valeur totale annuelle de 1,4 milliard d'euros.
Début février, le syndicat représentant les abattoirs français a exhorté la Commission européenne à répondre aux demandes des autorités sanitaires russes afin de mettre fin à l'embargo, s'inquiétant des conséquences pour le secteur déjà fragile.