« Pratiques abusives et entraves aux règles de la loi de modernisation de l’économie ont été relevées en masse par l’Association nationale des industries de l’agroalimentaire (Ania) au travers d’une enquête menée auprès des entreprises sur le terrain.
"Dans un contexte de guerre des prix ravageur, les grandes enseignes de la distribution ont une nouvelle fois fait preuve de leur mépris total de la loi et des mécanismes de base d’une économie concurrentielle saine", déclare Jean-Philippe Girard, président de l’Ania. "Elles n’ont pas hésité, pour préserver leur propre rentabilité, à exiger des réductions de tarifs faramineuses allant jusqu’à 30 %, de la part de nos entreprises déjà fortement fragilisées, qu’elles soient des Pme ou des grands groupes. La spirale infernale déflation des prix - inflation des coûts sera destructrice de valeur et d'emploi si on ne l’inverse pas rapidement."
En définitive, pour préserver leur propre rentabilité, les distributeurs n’achètent qu’à une seule condition, résolument court-termiste : pratiquer les prix les plus bas sans prendre aucun engagement identifiable et durable à l’égard des fournisseurs, quitte à précipiter les plus fragiles dans la spirale des plans de restructuration voire dépôts de bilans et leur lot d’emplois détruits. »
"Nous sommes malheureusement très loin de la relation de co-construction que nous appelons de nos vœux. Aujourd’hui, sont en jeu la survie de nos entreprises et le respect du consommateur à qui les distributeurs ne doivent plus faire croire que le prix d’un produit peut diminuer indéfiniment sans conséquence" déclare Jérôme Foucault, vice-président de l’Ania, en charge des relations commerciales.
