L’entrée en fanfare de la Confédération paysanne au sein de l’interprofession laitière n’est pas du goût de la Coordination rurale. « Que le Cniel ouvre aujourd’hui ses portes ne constitue en rien une victoire, il s’agit simplement de respecter un droit si longtemps bafoué », estime le deuxième syndicat agricole, qui revendique, lui aussi une place au sein de toutes les interprofessions.
La CR souligne plutôt « une entorse à la solidarité syndicale » et déplore « que la Confédération paysanne ait accepté sans concertation de faire son entrée seule plutôt que de jouer la solidarité et de peser ensemble pour négocier des conditions d’intégration qui respectent les nouveaux arrivants. »
Une entrée aux conditions de la loi
Le syndicat entend bien intégrer, lui aussi le Cniel, comme l’a rappelé Véronique Le Floc’h, la présidente de l’Organisation des producteurs de lait, à l’occasion du congrès de la branche laitière du syndicat jeudi 6 mars 2014. Mais il le fera dans les conditions qui seront fixées par la loi d’avenir pour l’agriculture, dont le projet doit être débattu en première lecture au Sénat début avril.
« Etant donné que la loi d'avenir agricole prévoit la réforme du statut de l’ensemble des interprofessions, en imposant la présence en leur sein des organisations syndicales agricoles, la CR demande bien à siéger au sein de l'interprofession laitière, mais seulement après le vote et aux conditions de cette loi. »
« C’est donc par la force du droit que la CR se prépare à intégrer toutes les interprofessions et non par une pseudo faveur consentie par opportunisme après avoir été constamment refusée ! » insiste le syndicat.