« Il a confirmé que le système précédent serait complétement abandonné et il a dit que Ségolène Royal (nouvelle ministre de l'Écologie, ndlr) était en train de rouvrir une nouvelle réflexion sur le sujet à partir d'une remise à plat du dispositif », a expliqué Philippe Mangin, président de Coop de France, qui représente les coopératives agricoles.
« Il était dans un état d'esprit de remettre à plat le dispositif sans s'engager sur des points précis compte tenu des points juridiques et de distorsions européennes à régler », a confirmé Xavier Beulin, président de la FNSEA.
S'agissant de la piste, envisagée par Ségolène Royal, de cibler uniquement les camions étrangers circulant en France, « je lui ai fait savoir que cette proposition ne nous dérangeait pas et il a répondu par un sourire, en disant que rien n'était encore garanti », a rapporté Philippe Mangin.
« Je lui ai redit, chiffres à l'appui, les conséquences qui sont vraiment insupportables avec, selon les filières, des possibilités de taxer cinq ou six fois un même produit compte tenu de la logistique » spécifique à l'élaboration d'un produit alimentaire, a rapporté Philippe Mangin.
Les filières agricoles et agroalimentaires avaient été parmi les premières à se mobiliser cet automne contre l'écotaxe, qui vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes afin de financer notamment des infrastructures de transport « durable ».