« Depuis quatre ans, je valorise mes volailles via l’association "Local et facile" que je préside. Cette dernière regroupe environ 90 producteurs de la région rouennaise et effectue des prestations de commercialisation. Elle donne surtout la possibilité d’accéder aux marchés publics.
Grâce à son offre modulable, locale et de qualité, l’association approvisionne la cuisine centrale des cantines scolaires de Rouen. 300.000 repas par an y sont cuisinés grâce aux produits de 22 agriculteurs du secteur. Nous écoulons chaque année sur ce marché une centaine de bovins. "Local et facile" propose également, à la demande, des buffets et formules repas. Nous réalisons environ 130 réceptions par an. L’absence de structuration de l’offre n’est pas le principal frein au développement des débouchés publics pour les agriculteurs. Par contre, les cahiers des charges des collectivités sont souvent beaucoup trop contraignants pour que des producteurs puissent y répondre. J’en ai déjà vu qui mentionnaient des limites maximales d’indices de fréquence de traitement pour de la viande bovine ! C’est un critère très idéologique et surtout inutile.
Avec une bonne organisation de l’approvisionnement, un repas local de qualité ne coûte pas plus cher. Nous fournissons, aux cantines de Rouen, des plats pour moins de 2 €. Le guide du ministère de l’Agriculture est une très bonne initiative. Toutes les informations, dont les agriculteurs et les collectivités ont besoin pour nouer des partenariats, sont désormais réunies dans un document unique. »
