Seule une poignée d'entreprises ont participé au financement du pavillon de la France, au contraire par exemple des Etats-Unis ou de l'Allemagne, où les financements privés sont bien plus importants, a expliqué mercredi Alain Berger, lors d'une conférence de presse.
Le thème de l'édition 2015 est "Nourrir la planète". Le pavillon hexagonal présentera les solutions de la France pour répondre au défi alimentaire que représente l'accroissement de la population mondiale, qui doit atteindre 9 milliards de personnes en 2050. Cette perspective représente un « potentiel énorme » pour le secteur agricole et agroalimentaire français, a souligné Alain Berger, qui « s'interroge sur le peu d'empressement des entreprises françaises » à aller à Milan. Ces sociétés « pensent qu'il s'agit d'une exposition grand public (...) On a pas compris que derrière les pavillons, il y a des entreprises », souligne-t-il.
En revanche, le pavillon suisse est financé en grande partie par Nestlé et le semencier Monsanto tiendra un grand rôle dans celui des Etats-Unis, a indiqué Alain Berger.
Le pavillon français bénéficie d'une dotation d'Etat de 20 millions d'euros, ainsi que d'environ trois millions versés par les collectivités territoriales et les entreprises. Parmi celles-ci le géant agroalimentaire Danone, le groupe coopératif agricole Terrena, le fabricant d'aliments à base de soja Sojasun, ainsi que Suez Environnement.
Alain Berger regrette notamment l'absence du géant laitier Lactalis, qui « sera dans le pavillon italien » aux côtés de sa filiale Parmalat (mozarella Galbani), ainsi que celle des distributeurs Carrefour ou Auchan « qui ne veulent pas montrer qu'ils sont français en Italie ». « Je trouve cela dommage, quand on voit l'hyperactivité d'entreprises italiennes comme Barilla ou Ferrero. On a moins d'agressivité commerciale que d'autres pays », en dépit d'« atouts extraordinaires », estime-t-il. Le commissaire regrette aussi l'absence de la filière volaille, « qui a besoin d'exporter ».
Un espace de 300 m³ sera réservé aux rencontres inter-entreprises à l'intérieur du pavillon français, qui espère attirer des Pme innovantes dans l'agroalimentaire.