« Concernant le bilan de situation tel qu’établi par la Fnb, et les leviers prioritaires à mobiliser, le constat est partagé par le ministre. Les difficultés structurelles de trésorerie se sont accentuées dans un contexte de prix des bovins depuis trop longtemps inférieurs aux coûts de production, et les producteurs manquent de visibilité pour l’avenir.
Le ministre a confirmé que le secteur bovin sera de fait signalé prioritaire aux Préfets et acteurs économiques (Msa, services fiscaux, banques, ….) dans le cadre des Cellules départementales appelées dès maintenant à gérer ces difficultés de trésorerie.
Mais, les réponses des Pouvoirs publics manquent à ce stade d’ampleur, de réactivité et de cohérence. Manque d’ampleur avec une enveloppe de crédits insuffisante pour faire face aux besoins de prise en charge de cotisations Msa, et signal encore trop faible à l’attention des banques. Manque de réactivité avec notamment des dispositions Pac débattues trop tardivement et encore inachevées (Pmtva, …). Manque de cohérence avec des normes et réglementations qui plombent la compétitivité des exploitations (zones vulnérables, directive Nitrate, seuil Icpe, inertie sur l’enjeu du photovoltaïque, …).
Le ministre, sur la question plus structurelle du redressement du marché, a conforté l’analyse de la Fnb, et s’est engagé à une plus forte mobilisation de ses Services pour conforter la présence des viandes françaises en Rhd, sanctionner le laxisme sur l’étiquetage d’origine (inacceptable pour des éleveurs qui subissent eux de lourdes pénalités au moindre écart) et poursuivre l’action engagée pour la conquête de nouveaux débouchés à l’export, en particulier sur la Chine.
A la veille du Salon de l’Agriculture, la Fnb appelle les Sections bovines départementales à ne pas relâcher la vigilance et la pression syndicale. »
