Le groupe enregistre une perte de plus de 55 millions d'euros pour les six mois achevés fin décembre, soit 13 millions de plus que la perte constatée à la même période l'an dernier, selon son communiqué. En cause, des « éléments non récurrents » mais surtout « une contraction sensible liée à l'activité grandes cultures », explique Vilmorin.
Le chiffre d'affaires s'établit à 428 millions d'euros, en hausse de 3 % (à données comparables) par rapport au premier semestre 2013/2014, mais il ne représente « globalement que moins d'un tiers des ventes annuelles », souligne le semencier. Cette situation explique que les résultats du premier semestre sont traditionnellement déficitaires.
Dans un contexte de forte baisse des cours mondiaux des céréales, liées à des récoltes abondantes, la branche grandes cultures a vu son chiffre d'affaires reculer de 2 % lors des six mois écoulés. Les ventes de semences fourragères et de gazon sont « en recul sensible, sur un marché conjoncturellement déprimé », même si les ventes de colza, de blé et d'orge sont correctes. Les commandes en maïs et en tournesol « restent correctement orientées », mais « le manque de visibilité actuel sur l'évolution à court terme des marchés russe et ukrainien constitue un réel point de vigilance », prévient le groupe.
En Amérique du Sud, Asie et Afrique, « le premier semestre est impacté par un ralentissement de l'activité, lié en particulier pour les semences de maïs, à une forte concurrence des cultures de soja ».
En Amérique du Nord, Vilmorin note « un décalage des confirmations de commandes lié au contexte de marché », marqué par l'abondance des stocks de maïs et de soja.
Le groupe maintient l'objectif, annoncé en novembre, d'une croissance de 4 % du chiffre d'affaires annuel. Le potentiel de marge opérationnelle courante est « sensiblement comparable à l'exercice 2013-2014 », précise-t-il. Mais l'atteinte de ces objectifs reste « dépendante de l'évolution définitive des allocations de surfaces pour les semences de grandes cultures (notamment pour le maïs), de l'accès effectif aux marchés russe et ukrainien compte tenu du conflit politique en cours, ainsi que de la confirmation de l'excellente orientation de l'activité "semences potagères" constatée au cours du premier semestre », précise Vilmorin. Les ventes de semences potagères ont grimpé de 8 % au premier semestre.
