Vers 14h40 (13h40 Gmt), environ 190 lots avaient été échangés, à un prix de 190 euros la tonne sur l'échéance de septembre et 190,25 euros sur celle de décembre. Ce contrat dit « n°3 » répond à des critères qualitatifs très spécifiques pour la panification et recherchés à l'export, afin de répondre « à la demande de l'industrie consultée au cours de l'année 2014 », selon les termes du communiqué publié début février par Euronext.
Le climat humide et frais de l'été 2014 avait considérablement dégradé la qualité des blés dans les régions les plus arrosées, ce qui avait posé problème pour l'exportation d'une partie de la récolte.
« Les opérateurs sont revenus vers nous en nous disant que c'était important d'avoir cet instrument disponible dès les campagnes 2015-2016 », et pas seulement en 2017 comme c'était prévu jusque là, avait précisé à l'Afp Olivier Raevel, directeur Matières Premières d'Euronext, au moment de l'annonce du lancement du contrat.
Les critères retenus portent notamment sur le taux de protéines du blé, fixé à 11 % et sur la qualité boulangère de la céréale, mesurée par l'indice du temps de chute de Hagberg, qui devra être d'au moins 220 secondes.
Deux nouveaux silos de livraison, à Nantes et Bordeaux, propriétés du groupe coopératif In Vivo, viennent s'ajouter aux silos de référence (Sénalia à Rouen, Socomac et Sica Nord-Céréales à Dunkerque).
« A partir du moment où les critères de qualité sont stricts, étendre les bassins de livraison, c'est une façon pour nous de nous prémunir en cas d'accident météorologique », a expliqué Olivier Raevel.
Dans le cas d'une mauvaise récolte dans le nord de la France, par exemple, il serait plus difficile de faire venir du blé depuis des régions plus éloignées jusqu'aux silos situés au nord de Paris. « Une des façons de nous prémunir contre ce risque c'est d'étendre les bassins de livraison, si possible vers le Sud, où en général les grains sont de meilleure qualité car il y a plus de soleil » », a précisé Olivier Raevel.
